A K U A – « One’s Company »

Nouvelle venue sur la scène électro canadienne, A K U A nous magnétise d’un son chevauchant plusieurs styles. « One’s company » nous permet de découvrir une compositrice hors pair évoluant dans une soul légère et atypique.
A l’écoute de « One’s Company », premier titre de cet EP, il y a quelque chose d’irresistible dans le groove d’A K U A. La diction est parfaite et apporte une fluidité impressionnante au morceau dont les arrangements entre électro et R’n’b rappellent beaucoup ceux de Laura Mvula. On se laisse bercer par sa voix à la fois douce et ferme.
Utilisant principalement une matière sonore proche de l’électro pour ces compositions, A K U A réussit à sortir le R’n’b du style mièvre qui semble être la norme depuis quelques années. Ainsi plus sombre et pesant sur « Gravity », la belle nous emporte dans son univers propre et atypique. Égrainant sa voix très soul sur un beat en filigrane, on se laisse prendre par le magnétisme de la québécoise. A la fois électro et groovy, on découvre une A K U A s’appropriant chaque seconde de ce titre avec une grâce naturelle laissant pantois.
Pionnière d’un nouveau son à la frontière de plusieurs styles sur « Told you So », elle réussit ce que nombre d’artistes tentent et que peu parviennent à réaliser, à savoir mêler un style très Afro-américain à une électro de qualité sans dénaturer le groove et la soul du morceau. On pense à l’ambiance des productions de Amy Winehouse sans le côté rétro. Bien que certaines fois très poussée, la belle étonne de ses partis pris et finalement convainc.
Les stéréotypes et les facilités s’accumulent légèrement sur un titre comme « Push » mais la québécoise termine en beauté ce « One’s Company » avec « Monster », nous régalant une fois de plus de sa finesse mélodique et de ses très bonnes idées sur une base électro.
A K U A fait partie de cette poignée d’artiste dépoussiérant un style R’n’b et soul qui en a grandement besoin et réussit à le faire vivre sans réaliser de revival. Utilisant l’electro comme le faisait à une époque pas si éloignée certains artistes avec le blues, la montréalaise nous enivre de sa musique entre froideur électro et chaleur vocale.
Arnaud Le Tillau
arnaud.letillau@quai-baco.com




































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