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Date d'ajout : 22-02-12

MC Solaar rencontre le DJ champion de France

MC Solaar - Quai Baco

MC Solaar naît Claude M’Barali le 5 mars 1969 à Dakar, au Sénégal. Ses parents viennent du Tchad et toute la famille s’installe en France six mois après la naissance du petit Claude. Ils posent leurs valises à Villeneuve-Saint-Georges, dans le Val de Marne.

« Villeneuve-Saint-Georges est une ville ouvrière, de cheminots. J’y ai appris à être ouvert d’esprit, à côtoyer toutes sortes de religions et de gens. J’habitais un quartier populaire sans problèmes majeurs, car bien urbanisé. Il y avait une association qui faisait le lien et qui nous a sauvés de l’ennui.» (chorus-chanson.fr)

Son père s’inscrit quelque temps à la Sorbonne aux cours d’anglais et d’espagnol pour devenir interprète. Mais il quitte rapidement la famille et repart vivre en Afrique. La mère de Claude préfère rester. Elle ne veut pas du système traditionnel africain polygame.

Claude a alors 5 ans. Maman s’occupe toute seule de la fraterie.

« J’ai eu une enfance heureuse, même s’il y avait des manques, même si notre famille était éclatée. Avec une mère aimante qui a beaucoup travaillé. Elle a été femme de ménage, aide-soignante, puis infirmière ­pour nous élever, mes trois frères, ma soeur et moi. » (chorus-chanson.fr)

Ouvert sur le monde qui l’entoure

MC Solaar a 12 ans lorsqu’il est envoyé chez un oncle au Caire pour étudier.

 « La rencontre avec l’Egypte a été déterminante. Je fréquentais le lycée français du Caire. En neuf mois, j’ai appris l’arabe, j’ai découvert de nouvelles odeurs, des paysages. Une ouverture sur le monde qui ne m’a jamais quitté. Résultat, en rentrant dans ma banlieue, je n’avais plus qu’une envie : en sortir. » (Elle, 05/03/01)

De retour en France, il devient un passionné de lectures en tout genre.

« J’étais un écolier qui ne lisait pas, qui faisait ses devoirs sans conviction ni intérêt, mais se débrouillait pour décrocher des notes potables, surtout dans les matières où il fallait écrire plus que compter. Et puis un jour, en quatrième ou cinquième, ça a été le déclic. J’étais allé à Beaubourg avec des copains pour écouter des disques. A côté, il y avait des journaux, des revues, des périodiques, des trucs comme ‘’L’autre journal’’, ‘’Le courrier de l’Unesco’’. Je ne savais pas ce que c’était, alors je me suis mis à tout lire. Même les canards de droite comme ‘’Minute’’ pour comprendre leurs arguments, leurs cibles, leur rhétorique. Après je suis passé au bouquin. Souvent, je commençais à en feuilleter un, et le haut-parleur de la bibliothèque annonçait : ‘’Fermeture dans 15 minutes !’’ Il a fallu me virer plus d’une fois… » (goldfm.org)

En parallèle de ses études plutôt consciencieuses, Claude aime le foot. Et le foot lui rend bien. Il a un vrai talent qui ne laisse pas insensible certains recruteurs professionnels.

« J’ai été sélectionné dans l’équipe du Val-de-Marne, puis d’Ile de France. Mais j’ai dû faire un choix : avec trois entraînements par semaine plus un match, j’étais claqué. J’étais de petite taille. D’ailleurs on m’a longtemps surnommé P’tit Claude, j’ai grandi hyper tard. J’étais robuste, mais tout ça me fatiguait. Ma mère voulait que je passe le bac, alors j’ai arrêté le foot. Avec le recul, je ne regrette pas. » (goldfm.org)

En 1985, à l’âge de 16 ans, Claude M’Barali obtient la nationalité française. Deux ans plus tard, il est diplômé du baccalauréat et commence des études de langues (anglais, espagnol et russe).

C’est aussi l’époque où le futur chanteur se met au rap.

L’heure du rap

Il passe du temps « Chez Roger – boîte funk », un club parisien où se produisent les précurseurs du rap US de passage en France. Il y découvre, entre autres, Sugarhill Gang et Grandmaster Flash.

Claude commence à chanter, sans prétention, sans objectif particulier. Il pose en soirée avec ses potes sur la version instrumentale des disques importés des Etats-Unis.

« On voulait juste passer à la radio, comme nos grands frères sur Radio 7, deux ou trois ans avant, lorsque le rap et le smurf étaient apparus. Passer cinq minutes sur Nova, c’était notre idée du paradis. » (Le dictionnaire du rock)

Il rappe en amateur, jusqu’au jour où il rencontre Jimmy Jay, le DJ champion de France, au cours d’un « après-midi rap » organisé dans un club de banlieue. Ce jour-là de 1990, Claude M’Barali devient MC Solaar.

Associé avec Jimmy Jay, les deux artistes enregistrent le titre « Bouge de là » et l’envoie à plusieurs maisons de disques. En septembre, ils signent chez Polydor et « Bouge de là » passe sur certaines radios. Les paroles décalées du titre et son ambiance cool contrastent avec le ton hargneux employé par la plupart des groupes de rap de l’époque. MC Solaar a sa propre identité musicale qui cartonnera l’année suivante avec l’album « Qui sème le vent récolte le tempo ».


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