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Date d'ajout : 15-03-12

Cali participe aux Francofolies de La Rochelle

Cali - Quai Baco

Bruno Caliciuri, alias Cali, naît le 28 juin 1968 à Perpignan.

Il grandit à Vernet-les-Bains, petit village situé au pied du Mont Canigou. Sa mère est la directrice de l’école du village.

Malheureusement, la maman de Bruno décède d’un cancer en 1974.

Cali et ses quatre frères et sœurs se retrouvent livrés à eux-mêmes, leur père veuf ne se remettant jamais de la disparition de sa femme.

Prêt pour la mêlée

A ses 9 ans, Bruno découvre ses premières joies musicales grâce à son grand-frère en plein trip punk.

« J’avais un frangin qui m’a fait découvrir les Ramones, les Sex Pistols… Mon disque de chevet restera toujours le premier album des Clash, j’aime l’idée de ces disques enregistrés sans réfléchir, comme si la musique était jetée sur la bande comme elle sort des instruments. » (Les Inrockuptibles, mai 2004)

A l’adolescence, Cali fonde son premier groupe répondant au doux nom de « Pénétration anale ». La philosophie du groupe est plutôt simple : hurler, crier, insulter le public et se rouler par terre.

Le groupe a même eu l’occasion de chanter à une fête de fin d’année au Lycée Charles Renouvier où Cali entonne un refrain qui lui vaut un renvoi immédiat : « J’encule Charles Renouvier/ Vous êtes tous des enculés/ Ohé Ohé »

Mais à l’époque, ce n’est pas la musique qui occupe le plus de place dans le quotidien de Cali mais bel et bien le rugby dont il est fou amoureux.

« J’ai joué de 6 à 23 ans, c’était mon sport, ma deuxième famille. J’ai joué à l’ouverture et tous les postes de l’arrière. J’ai fait toutes les sélections régionales à partir des minimes, j’ai failli rejoindre le sport-étude de Béziers. Mon rêve, c’était d’intégrer l’USAP, je voulais aller au bout du truc. » (JDD, 20/06/04)

Un coup de cœur nommé Bono

Mais à 16 ans, ce n’est pas le rugby qui va le faire voyager mais une demoiselle dont il tombe éperdument amoureux. Il va même jusqu’à fuguer en Irlande pour suivre sa Juliette.

A son retour en France durant l’automne 1984, il va assister à un concert qui le marquera à tout jamais.

Le 20 octobre au soir, Cali est au Palais des Sports de Toulouse. A l’affichage, Bono et ses compères de U2. C’est la révélation pour Bruno qui n’a qu’une idée en tête, devenir musicien.

« Mon destin a définitivement basculé ce soir là. J’étais au lycée et je m’y étais rendu avec deux amis et leurs copines. A un moment, vers 16 heures, je m’en souviens, l’une d’elles a eu envie de faire pipi. Nous sommes allés derrière le Palais des Sports et là, il y avait Bono, vêtu d’une veste en daim. Nous avons osé l’approcher et nous avons même discuté vingt minutes avec lui. Vous imaginez ? C’était énorme ! » (Livre « Rage », 2009)

Mais Cali garde la tête sur les épaules, avant de se lancer dans sa carrière musicale, il faut mettre un peu d’argent de côté. Il abandonne ses études en IUT de Mesure Physique et enchaine les petits boulots en tant qu’éboueur, employé à la Poste ou bien serveur au Moulin Rouge.

Le matin, c’est boulot et l’aprèm, Cali s’entraine sur sa guitare où il apprend à gratter quelques accords en reprenant du Radiohead, Deus, Eels mais aussi Fréhel et Mouloudji.

Etre Cali à la place du Calif

Une fois les chansons maitrisées, il les interprète lors de bals populaires avec son groupe, « Calif ».

Côté sport, Cali a délaissé son ballon ovale pour s’orienter vers le cochonnet. En 86, il devient même champion de France junior en triplette avec ses compères Lilian Peix et Freddy Costa !

Multi-facettes le Cali ! Entre sport et musique, il s’en prend aussi à la politique et se présente aux élections municipales en 1988.

« Avec mon frère et deux copains, on avait monté une liste, « jeunesse incorruptible », on avait rien, ni commerce, ni de métier, ni argent, t’as rien et t’es inattaquable… Ce n’était pas une plaisanterie: on tenait des réunions publiques, on distribuait des tracts, on collait des affiches. Et on a quand même obtenu 20% des suffrages. Grâce à nous, deux personnes nuisibles pour le village n’ont pas été élues. » (lepost.fr, 08/03/08)

En 1993, il se présente à nouveaux aux municipales, mais seul cette fois, avec comme slogan « Bruno Caliciuri, sanibroyeux municipal » et un rouleau de PQ en relier sur l’affiche…

« J’avais les cheveux longs jusqu’aux épaules, sur l’affiche, il y avait un vrai rouleur de papier WC avec un tampon de la poste : ‘’Bientôt dans votre mairie’’, et un petit chien avec une fleur dans la gueule. Les gens qui passaient regardaient, hallucinés : je me souviens des cars de touristes qui s’arrêtaient exprès pour prendre des photos. » (Livre « Rage », 2009)

En 94, il met son intense carrière politique de côté pour se consacrer à nouveau à la musique. Il intègre le groupe Indigo dans lequel il est choriste/guitariste.

Son père décède la même année d’un cancer, mais aura la chance de voir son fils sur scène.

« Ma grande fierté, c’est quand il m’a vu jouer en public un mois avant de mourir, en août 1994. Il tenait un restaurant avec Laure, sa deuxième femme, la mère de mon petit frère, Lino. Il y avait un local en sous-sol et j’ai demandé à mon orchestre, ‘’Indigo’’, d’y donner un concert. J’avais fait venir mes musiciens et je leur avais dit : ‘’Vous savez, mon papa va partir dans quelques jours… Il va venir nous voir’’. Nous avons joué des reprises. Il y avait beaucoup de monde, on s’est tous serrés et on a joué comme si c’était le dernier concert de notre vie. On a tout donné. C’est peut-être là que j’ai appris à vivre chaque instant comme si c’était le dernier. » (Livre « Rage », 2009)

L’essai transformé

En 96, Cali décide de s’exiler à New York pour y travailler sa première réelle maquette en solo. De retour à Perpignan, il rencontre Samuel Benzakin qui devient son manager.

Il décide de fonder une nouvelle formation, intitulée Tom Scarlett et avec laquelle il donne près de 300 concerts en 5 ans. Le groupe commence petit à petit à avoir une certaine notoriété dans la région.

En 2000, Cali, qui entre-temps est devenu papa d’un petit Milo-James (1997), décide d’arrêter son groupe et de composer à nouveau en solo.

« Quand le groupe s’est arrêté, j’étais malheureux. Quand j’ai commencé à écrire pour moi, je me suis dit qu’il fallait tout dire, que ça me ferait du bien. A cette époque, j’étais dans un bordel amoureux : je l’ai raconté. » (Le nouvel Obs, 04/11/04)

Ses premières compositions, ils tentent tant bien que mal de les faire connaitre au plus grand nombre.

Jusqu’au jour où, en 2002, Cali participe aux Francofolies de La Rochelle. Très peu connu à l’échelle nationale, il se fait remarquer par le label Virgin qui, peu de temps après décide de signer Bruno.

En 2003, Cali sort son premier album. « L’amour parfait » s’écoule à 550 000 exemplaires.


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