Shaka Ponk – « The Final Album » : Notre Avis
Il y a 20 ans, quelques happyfew découvraient un collectif d’artistes mi-graphistes, mi-musiciens. Après un passage de quelques années en Allemagne, c’est en France à partir de 2006 que Shaka Ponk trouve son public. Après plus d’un millions d’albums physique vendus et 4 Victoires de la Musique, les français raccrochent les crampons non sans sortir un dernier album intitulé « The Final Album ». Dans une verve toujours aussi puissante mais possédant aussi une plus forte mélancolie, les français nous offrent peut-être une de leur meilleure production.
Démarrant par une tempête comme seuls savent les créer les français, ce « D’essence » nous entraine dans une power pop plein d’une harmonie au dynamisme éprouvé. Shaka Ponk donnent à voir leur conscience écologique et concentre dans ce premier titre bien senti leur sensibilité. Construisant leur musique inclassable à grand coup de sonorités impactantes, les français explosent une variété française dans des titres à la puissance folle. Produisant une musique noire à l’esthétique léchée, la musique des français produit une impression de toute puissance qui ne faiblit pas au fur et à mesure des albums.
Dans une rage de vivre toujours très présente, Shaka Ponk nous abreuve d’une musique mélange de rock, métal et électro mais cette fois ci principalement chantée en français. Dans un rock à la puissance sauvage, ils nous enivrent d’une machine de guerre aux guitares abrasives et aux mélodies dynamique. Cultivant une puissance folle dans un rock théâtralisé à l’extrême, Shaka Ponk font ce qu’il savent mieux faire à savoir un hymne rock qui tabasse sur le très réussit « Dad’Algorythme ».
Tour à tour intimes sur un « 13000 heures » au message fort ou haletant sur « J’aime pas les gens », la musique de Shaka Ponk s’emploi progressivement à s’ouvrir vers un rock plus sec à l’image du très Noir Désir « Je M’avance » où la bande de Frah et Sam nous enivrent d’un rock aux guitares granuleuses. De la même façon très Muse des début sur « Multiply » la musique des français s’envolent vers des cieux plus calmes et plus posés sur une fin d’album travaillées où les influences se font plus précises et où le français devient la norme. Travaillant une musique délicate sur « Il y a » , les français prouvent une fois de plus leur éclectisme et leur capacité à nous surprendre sur un album qui tranche avec leur précédentes production.
Pratiquement complètement en français cet album signe une bascule pour Shaka Ponk. Dans ce « The Final Album » les français lâchent les chevaux et en profitent pour dire ce qu’ils pensent. Toujours très pertinents dans des morceaux aux rythme énergique et secoués, le groupe esquisse une musique entre électro, rock et rap qui trace sa route sans encombre. Haletant, chaque titre possède une puissance intérieure qui n’en finit pas de nous happer. Dans une rage de vivre qui déborde de chacun des titres, Shaka Ponk synthétise une musique du futur dans un écrin à la variété française débordant du cadre.
Nos coups de : J’AIME PAS LES GENS, MULTIPLY, JE M’AVANCE
Note : 9.0/10
Arnaud Le Tillau
arnaud.letillau@quai-baco.com
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