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Date d'ajout : 09-03-12

Anne Gastinel échoue à l’Eurovision classique

Anne Gastinel - Quai Baco

Anne Gastinel naît le 14 octobre 1971 à Lyon.

Elle est la quatrième d’une fratrie de 5 enfants avec 3 sœurs et un frère. Sa mère est pianiste et son père compositeur. Ils enseignent tous les deux au conservatoire de Lyon.

La maison accueille 3 ou 4 pianos. La petite Anne s’installe sur le tabouret presque par hasard. Par curiosité, pour jouer et pour patienter avant d’être suffisamment grande pour jouer au violoncelle, comme sa grande sœur.

Les parents surveillent les progrès de leurs enfants, mais sans pour autant être étouffants. Ils réservent leur métier d’enseignant pour le conservatoire et confie le talent de leurs enfants à d’autres profs.

Tous les instruments ou presque

Anne Gastinel commence par le piano. Puis se met au violoncelle vers 4 ans. En grandissant, elle découvre aussi le hautbois et la guitare.

Une enfance pleine de musique, mais pas seulement. Le sport prend lui aussi une place importante dans les premières années d’Anne Gastinel : elle fait du foot et pratique l’équitation.

Anne bénéficie d’un système éducatif aménagé entre l’école le matin et le conservatoire l’après-midi.

À dix ans, en 1981, elle est élève au Conservatoire National Supérieur de Lyon lorsqu’elle apparaît pour la première fois à la télévision qui retransmet un concert où la talentueuses artiste occupe la place de soliste.

Les études, une simple formalité

Contrairement à de nombreux musiciens classiques, Anne n’aime pas les matières scientifiques et préfère le français ou la philosophie.

Elle a un an d’avance et semble faire preuve d’une grande maturité. Vu qu’elle est très douée au Conservatoire, elle travaille avec des personnes plus âgées et a plus de mal à côtoyer les élèves immatures de son lycée. L’éducation scolaire ne lui plaît pas, mais Anne la responsable pousse sa scolarité jusqu’au bac.

En terminale, elle a entre 15 et 16 ans et fait l’aller-retour entre Lyon et Paris, une fois par semaine, pour assister aux cours de violoncelle de Philippe Muller.

Bien entourée, bien conseillée

Philippe Muller, puis Patrick Gabard, deux enseignants laissent une trace profonde sur la jeune Anne. Une trace qui s’avère aussi musicale que spirituelle.

Autres profs, autres auras : celles des maîtres Paul Tortelier et Janos Starker qui façonnent et perfectionnent la jeune Anne au Conservatoire National Supérieur de Paris (CNSP). Mais s’il y avait un seul nom à retenir parmi les maîtres à penser de la jeune musicienne, ce serait Yo-Yo Ma, ce violoncelliste qu’Anne considère comme le meilleur du monde. Elle a la chance de le rencontrer à la Cour des Loges, à Lyon. Elle devient aussi son élève au CNSP.

Forte du soutien haut de gamme de Yo-Yo Ma, Anne peut tenter sa chance aux concours internationaux, passage presque obligé pour tout bon élève du conservatoire en cycle de perfectionnement qui se respecte. Elle commence par le concours de Scheveningen, aux Pays-Bas, sans grande conviction. Elle ne se donne pas beaucoup de chances et n’a aucun élément de comparaison pour situer son niveau par rapport aux autres concurrents. Et pour cause, elle les domine tous en remportant le premier prix.

Anne Gastinel passe aussi le concours de Prague (où elle finit troisième) et le concours Rostropovitch de Paris.

Ce n’est pas pour autant que la talentueuse violoncelliste se fait connaître du grand public. Jusqu’au jour où, en 1990, elle rencontre Alain Duaut qui lui fait passer une audition pour participer à l’Eurovision classique.

Les Français sont outrés qu’elle ne remporte pas ce concours télévisé. Cette frustration, couplée au talent indéniable de la musicienne, lui ouvre beaucoup de portes. Elle a alors 18 ans, elle multiplie les concerts et intègre même la prestigieuse agence Maurice Wernez.


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