Alex Ebert quitte la drogue, sa copine et son domicile
Alexander Michael Tahquitz Ebert naît le 12 mai 1978 à Los Angeles. Son père, musicologue et psychothérapeute, imprègne son protégé de musique country. Patsy Cline, Willie Nelson et autre Johnny Cash tournent en boucle à la maison.
Pourtant, c’est vers le hip-hop qu’Alex jette son dévolu. Par intérêt, autant que par réaction face à son père. A l’adolescence, Alexander entretient des relations difficiles avec son paternel. Ce sont ses premiers questionnements identitaires, qui l’emmèneront plus tard sur le chemin des psychotropes.
Bercé à la country, intéressé par le hip-hop, Alex connaît ses premiers succès musicaux dans la pop et l’electro. Recherche identitaire, volume 2.
Son tout premier groupe s’appelle The Lucky 13’s, une formation de copains autour de 18 ans.
Drogues et reconnaissance avec Ima Robot
En 1997, il fonde un autre groupe mi-pop mi-electro : Ima Robot. C’est avec lui qu’il se fait un nom. Trois albums viennent concrétiser la bonne volonté du groupe : Ima Robot, Monument to the Masses et Another Man’s Treasure. Quelques tubes sortent du lot comme Creeps Me Out ou Ruthless, plutôt bien diffusé sur le Web.
En 2007, juste après avoir sorti son second album, Ima Robot perd sa maison de disques (Virgin Records). Le groupe continue de jouer sans label et profite des conseils d’Alexis Rivera, manager chez Echo Park Records.
Pourquoi Virgin Records a-t-elle cessé de soutenir la prolifique formation ? Pourquoi le groupe a-t-il eu du mal à se trouver une autre maison de disques ? La réponse tient en un mot : la drogue. Alex Ebert vit dans l’excès. Au point de remettre en cause l’avenir du groupe.
Jusqu’au jour où il décide de mettre un terme à tout ça. Sa réaction est radicale : il se sépare de sa petite amie, part de chez lui et s’installe dans un appartement vide, reclus du monde extérieur. C’est sa façon à lui de se guérir. La méthode a un nom : the twelve-steps program.
Seul dans son grand appartement, Alex Ebert devient schizophrène. Il se créé un alter ego qu’il baptise Edward Sharpe. C’est une sorte de messie capable de tomber amoureux dont la mission est de sauver l’Humanité et d’apporter l’Amour sur Terre.
« J’étais à une période durant laquelle j’avais perdue ma propre identité. Adopter un nouveau nom m’a permis de créer un pont et de me retrouver. » (Sdnn.com, 06/11/2009)
Grâce à Edward, Alex refait surface. Il s’investit dans une nouvelle relation sentimentale avec Jade Castrinos. Ensemble, ils composent quelques chansons avant de s’associer au collectif The Masses puis de fonder le groupe Edward Sharpe & The Magnetics Zeros avec huit autres musiciens. La rupture de Jade et Alex n’entrave pas la production du groupe qui sort Up from Below en 2009, un album plébiscité dans le monde entier.
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