Indochine au Zénith de Nantes : Live report
Avec deux stade de France en juin prochain pour finir en apothéose une tournée à guichets fermés, Indochine réalise un véritable sans faute sur son « Black City Tour ». Ce jeudi 24 octobre à Nantes, Indochine n’a pas dérogé à la règle et a su séduire son public, rapidement sous le charme de Nicola Sirkis et ses camarades.
Finalement n’est-ce pas encore plus difficile de devoir séduire un public déjà tout acquis à sa cause avant même le début du concert ? Il n’y a sans doute pas de public plus exigeant car il faut, tournée après tournée, innover et surprendre sans pour autant perdre sa ligne directrice.
Avec « Black City Tour », il faut bien admettre qu’Indochine ne se moque pas de son public, loin de là. Le groupe propose un véritable show exceptionnel surtout lorsque l’on sait que Nicola Sirkis met le pacsif pour que le prix des places de chaque tournée soit accessible à tous avec, pour « Black City Tour », un tarif unique de 40 euros.
Canons de confettis dès le troisième titre, jets de fumée, mise en scène dantesque et projections gigantesques sur des écrans amovibles : tout y passe. On a même le droit à une partie de Kin-ball géante en fin de show où d’énormes ballons multicolores sont lâchés dans la foule.
Musicalement, tout s’enchaine avec une fluidité mécanique déroutante. Il y en a pour tous les goûts. Les fans sont ravis de découvrir en live les titres du dernier album « Black City Parade » et les autres trouveront leur bonheur avec les incontournables tubes que sont « Tes Yeux Noires », « J’ai demandé à la Lune » ou encore « 3 Nuits par Semaine ».
Pour contenter les adeptes, Indochine se permet même quelques fantaisies en modifiant chaque setlist au gré des concerts, incluant par exemple un titre comme « Le Manoir » (extrait de « Paradize ») au moment de leur « break acoustique » de fin de concert.
Côté musique, on retrouve irrémédiablement un son beaucoup plus lourd chez le groupe. Un virage musical amorcé depuis presque 10 ans et la tournée « Meteor Tour ». La basse et les nappes de claviers sont quasiment omniprésentes couvrant la majeure partie du temps la voix de Nicola Sirkis. Un choix peut-être volontaire et judicieux tant le leader d’Indochine semble à la peine lorsqu’il s’agit d’aller piocher dans les graves…
Mais qu’importe, le groupe assure le show et lorsque l’heure du dernier rappel sonne, l’intro de « L’aventurier » retentit et les ballons géants sont lâchés. Deux derniers titres et puis s’en va, Indochine nous en a mis plein les yeux et les oreilles pendant plus de 2 heures et a su régaler son public. C’est la marque des grands groupes.
A.M.
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