Longtemps liée au label Tôt ou Tard, c’est sur Atmosphère que Constance Amiot nous revient pour un album à la pop délicate et au phrasé doux. Celle qui a sorti en 2012 un EP magnifique mêlant sa voix à celle de JP Nataf, nous propose un opus simple à la fraîcheur revigorante.

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C’est au travers d’un « Montparnasse » à la mélodie simple et sans fioriture que Constance Amiot ouvre cet album. Légère tout en gardant un ton et une personnalité, elle nous souffle une douce brise rafraîchissante. Légèrement feutrée, sa voix apparaît comme une caresse. Aussi à l’aise en français qu’en anglais, elle construit des titres à la simplicité enfantine qui se faufilent avec une grâce absolue dans nos oreilles.

Que cela soit sur « Overdrive » ou « Manhattan », la jeune française cultive une élégance entre fragilité et beauté. Il y a un standing, un savoir être dans ces titres au swing léger ne mettant personne sur le bord et la route. Constance Amiot y fait vivre une universalité simple, un don pour rendre les choses faciles et vite assimilables. C’est ainsi qu’avant la fin de la chanson on se retrouve à siffloter l’air.

Classique sans être guindée, on retrouve une fraîcheur appréciable dans cette musique aux arrangement fins et nuancés. Pas de lourdeur dans l’approche, simplement le strict nécessaire surmonté d’une voix vaporeuse comme on en fait plus. Sur « Les jours », la douce folk de Constance touche au cœur. Loin d’être excessive, la pudique chanteuse nous révèle ses sentiments à mots couverts dans une poésie au souffle doux.

Légères et déliées sur « To All » ou « Tire d’aile », ses mélodies respirent. Voluptueuse dans l’approche vocale, elle laisse une place forte à une émotion sous jacente. Loin d’en faire des tonnes, elle guide une musique au bord des larmes dans un univers excessivement nostalgique. Ainsi, qui mieux que JP Nataf à la voix d’or pouvait réaliser un duo avec Constance sur « Résonance » ? Ce titre déjà présent sur l’EP est un hymne à la douceur , une brise douce fraîche et bienvenue qui nous caresse l’oreille.

Voix de velours et pop esthétique, « 12ème Parallèle » apparaît comme un oasis, un point de repère au milieu d’un marché de la musique saturé. Sa musique fait l’effet d’une boisson fraîche les jours de grande chaleur. Au travers d’un grain poli et d’un timbre émoussé, le chant de Constance Amiot glisse doucement sur les notes d’une mélodie légère et enivrante. Un régal que l’on pourra déguster le 16 octobre au Café de la danse !

Arnaud Le Tillau
arnaud.letillau@quai-baco.com