Alela Diane nous revient en ce début d’été avec un 4ème LP imprégné d’une folk dépouillée. « About Farewell » sonne le retour tout en pudeur de la californienne au travers de 10 titres où l’américaine à la voix lumineuse se raconte et nous aspire dans son monde familier et mélancolique.

Ce premier titre, « Colorado Blue », est à l’image de l’album entier. Minérale et parcellaire la musique de l’américaine ne s’encombre pas de fioriture et nous délivre un titre nu et mélodique. Au travers d’une ambiance lourde et mélancolique, la belle utilise sa voix lumineuse pour créer une sorte d’opposition très agréable rappelant ces mélanges sucrés-salés. C’est ainsi que sur « About Farewell » ou « Nothing I Can Do », sa voix impressionnante de justesse, nous émeut de ses seules intonations.

Rappelant parfois Moriarty dans une folk très irlandaise sur « The Way We Fall » ou « Black Sheep », la musique d’Alela Diane respire le pays de la Saint Patrick. Travaillant une voix au grain hypnotisant, Alela nous enchante sur ces titre toujours très dénudés mais véritablement impactants. Entre folk et pop la belle se joue des conventions et nous délivre une musique très personnelle.

Car l’américaine se permet d’apporter à sa folk dépouillée un accompagnement classique mélange de corde et de vent qui n’enlève rien à l’émotion acoustique qu’elle y souffle. Ainsi sur « Lost Land » les cordes sont jouées avec parcimonie et apportent par petites touches un romantisme nuancé sans lourdeur.

Il n’y a pas à proprement parler de diversité chez Alela, elle se contente de réaliser ce qu’elle sait faire le mieux à savoir une folk simple et lumineuse mêlée d’un relent mélancolique qui peut parfois agacer comme sur « Before the leaving », et pourtant on replonge à chaque fois dans l’univers fin et doux de l’américaine à l’écoute du magnifique « Hazel Street ».

On touche, avec ce nouvel album d’Alela Diane, aux fondements de la musique folk dans ce qu’elle a de plus basique et fragile. A l’image se sa pochette, « About Farewell » semble sortir tout droit d’un album de famille. Mélancolique et pudique, miss Diane nous hypnotise et nous laisse un sentiment de lacher prise à chaque titre. Envoûtant!

Arnaud Le Tillau
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