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Date d'ajout : 12-03-12

Alan Stivell concilie musique moderne et tradition bretonne

Alan Stivell - Quai Baco

Alan Stivell, de son vrai nom Alan Cochevelou, naît le 6 janvier 1944 à Riom-ès-montagnes, en Auvergne.

Son père Georges est originaire de Gourin, un village au Nord du Morbihan. C’est un artiste peintre passionné de culture celtique. Il s’installe à Paris pour entreprendre la restauration d’instruments anciens, avec une préférence : la harpe celtique.

En 1953, il conçoit et fabrique lui-même un prototype unique de harpe celtique. Telenn Gentan, de son petit nom, est un cadeau pour son fils Alan. Alan découvre avec passion cet instrument et la culture celtique dans son ensemble. Il prend des cours auprès de son père et devient rapidement un ambassadeur de la culture celtique.

Les premiers pas à Paris

Âgé de seulement 9 ans, Alan donne son premier concert à la Maison de la Bretagne à Paris, un concert organisé par son prof, la harpiste Denise Mégevand.  A cette époque, la harpe celtique permet de faire revivre les thèmes traditionnels bretons, irlandais, gallois et écossais.

« La ‘’celtitude’’ est une passion, je suis tombé dedans tout petit. C’est une sorte de révélation qui m’est apparue dès l’enfance quand j’ai joué cette première note de harpe celtique. J’étais émerveillé comme emporté littéralement par une espèce de grand flot. Je voulais apprendre tout de ce monde. D’autant qu’à l’époque, cet univers était presque interdit. Aujourd’hui, de la Bretagne à l’Irlande en passant par le Pays de Galles, on est fier de cette culture.» (rfimusique.com, 2002)

Il se produit à l’Olympia a 13 ans, en première partie de Line Renaud.

En 1955, il intègre le Bagad Bleimor, une formation traditionnelle bretonne dans laquelle il occupe le premier rang.

« La Bretagne est une sorte de compromis, un intermédiaire entre l’Occident, l’Orient et l’Afrique. On a un pied à la fois en Europe, en Occident et ailleurs… Avec la Bretagne, on se rapproche des peuples hors de l’Europe. La Bretagne offre un métissage qui m’a toujours attiré. Ça a influencé mon adolescence. Et à cette époque, mon oreille s’est ouverte à tout, très vite, et j’ai cherché à garder dans ma musique l’originalité de la Bretagne et des métissages venus d’ailleurs, afin de conserver un dialecte permanent entre les cultures. » (lexpress.fr, 05/08/10)

Bien décidé à s’imprégner toujours plus dans la culture traditionnelle bretonne, il apprend la langue, découvre son histoire, sa mythologie et se sensibilise à l’art celte. Côté instrument, il se perfectionne à la harpe tout en s’essayant à la bombarde et à la cornemuse.

En 1959, aidé par son père qui participe à la composition, il enregistre un premier 45 tours instrumental : « Musique Gaélique ».

Alan devient le sonneur principal du Bagad Bleimor à 17 ans. Avec lui, il remporte de nombreux prix.

La Celtic pop music

En 1964, le père d’Alan lui fabrique une harpe bardique à cordes de bronze. Ce sont les débuts du jeune musicien dans une musique plus moderne.

La même année, il sort un deuxième album, « Telenn Geltiek » (la traduction de Harpe Celtique), un 33 tours encore exclusivement instrumental.

En 1966, c’est un nouveau Alan Stivell, devenu chanteur, qui monte sur scène pour de nombreux festivals en tout genre. C’est aussi l’époque où les Beatles font leur apparition. Alan cherche alors à produire une musique qui allie le moderne au traditionnel.

« Adolescent, mon rêve était de fusionner le rock et la musique celtique. Personne ne l’avait fait, ni en Irlande, ni en Ecosse, encore moins en Bretagne. Il m’a fallu quelques années pour y parvenir. » (parismatch.com, 2009)

En 1967, Alan Stivell signe son premier contrat avec Philips. L’année suivante, il fait la première partie des Moody Blues à Londres.

Mais la carrière du chanteur-musicien ne décolle pas pour autant. Jusqu’au jour où il trouve son public en conciliant la musique traditionnelle bretonne avec les sons de la pop et du rock. Alan Cochevelou, devenu Alan Stivell, sort deux albums coup sur coup. « Reflets » en 1970 et « Renaissance de la harpe celtique » en 71 finissent de lancer la carrière du chanteur bretonnant.


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