/// BIOGRAPHIES
Date d'ajout : 14-02-12

Sefyu refuse un contrat de footballeur avec Arsenal

Sefyu - Quai Baco

Sefyu naît en 1981 à la Goutte d’Or, à Barbès, soit le 18ème arrondissement de Paris. Son vrai nom : Youssef Soukouna.

Ses parents sont originaires de Tambacounda, une ville dans le sud-est du Sénégal. Fils d’ouvrier qui a durement travaillé pour faire venir sa famille en France, Sefyu a grandi au 30 rue d’Oran, avec 4 frères et 3 sœurs.

En 1985, toute la famille déménage pour la cité des Emmaüs, à Aulnay-Sous-Bois.

Une enfance plutôt privilégiée

Le jeune Sefyu s’inscrit à 10 ans au Comité Sports et Loisirs d’Aulnay-Sous-Bois, un des 3 clubs de foot de la ville. Il joue avant-centre et un certain Alou Diarra fait partie de son équipe.

La musique, Sefyu la découvre rapidement. Les voix de Michael Jackson, James Brown et Bob Marley résonnent systématiquement chez son oncle. Sefyu commence aussi à rapper très jeune en écrivant ses premiers textes dans la chambre de son pote Baba.

1992, Sefyu se met à la batterie. Il passe son temps entre l’école et la maison de quartier. Un prof, Farid, lui fait faire des vocalises et lui apprend à maîtriser sa voix avec justesse.

« J’étais un gamin ‘’riche’’ parce que je faisais de tout, je jouais d’un instrument. J’kiffais ça donc je tapais de la batterie, j’me la donnais bien dedans ! J’étais déchiré par la musique et le foot, à partir de là, je m’entraînais et quand j’avais le temps j’faisais des petits concerts, j’enregistrais des petits titres. » (madein69.free.fr, 2006)

Premier groupe, première coupe, première gloire

En 1993, Sefyu, Baba et Kuamen montent le groupe NCC, pour « Nouveaux Clandés de la Cité ».

NCC intègre un an plus tard le collectif d’Aulnay Team Dee Soul qui rassemble alors un certain nombre d’artistes musicaux de la ville. Le collectif n’est pas fan du nom « Nouveaux Clandés de la Cité » et leur demande de le changer. NCC devient « New city Connection ».

Team Dee Soul sort une compilation et permet à NCC d’apparaître pour la première fois sur un disque. Sefyu et ses potes y posent « Tu vas récolter » et « Bosser, c’est espérer ».

1994, c’est aussi l’année où le CSL Aulnay affronte le Red Star pour un match de coupe. Malgré 3 divisions d’écart entre les deux clubs, Sefyu s’illustre sur le terrain. L’entraîneur des -13 ans du Red Star le remarque et lui propose de passer des tests au club. Impressionné, il l’enrôle aussitôt dans l’équipe.

« J’ai rejoint le Red Star 93 qui évoluait alors en deuxième division. Pendant trois saisons, nous avons gagné quasiment toutes les compétitions. Nous avions une bonne génération avec des gars comme Fousseni Diawara, Michaël Tacalfred, Abdoulaye Meité, ou encore Mohamed Benamou. » (lavoixdessports.com, 12/01/09)

Petit footeux deviendra grand

L’année suivante, Sefyu est approché par le Racing Club de Strasbourg, qui évolue alors en première division.

«  J’ai été supervisé par des émissaires du RC Strasbourg. Ils sont passés par Olivier Dacourt que je connaissais bien. Mes essais se sont très bien passés, je devais signer un contrat, mais le Redstar a fait opposition. » (le10sport.com, 27/11/10)

Un premier revers dans sa carrière de footballeur, mais qu’importe, Sefyu a toujours la musique pour lui.

NCC fusionne avec un groupe ami : « Positive Urban Rap ». Team Dee Soul s’oppose à ce rapprochement et les deux groupes claquent alors la porte du collectif en 1996. NCC devient « Natural Court Circuit » et poursuit sa progression en proposant des concerts, des mixtapes, etc.

Côté football, Sefyu n’abandonne pas sa carrière, au contraire. Il décide de quitter le Red Star.

« Lorsque j’ai eu envie de partir du Red Star, j’ai reçu un coup de fil d’Alou Diarra avec qui j’avais joué à Aulnay-sous-Bois. Il était à l’époque à Villepinte, qui cherchait un attaquant. Je suis alors parti là-bas. » (lavoixdessports.com, 12/01/09)

L’intégration est réussie. Sefyu plante plus de 30 buts la saison suivante.

Cette insolente réussite devant le but lui vaut un essai dans le prestigieux club londonien d’Arsenal. Sefyu a alors 17 ans.

« Un jour, un recruteur d’Arsenal m’a vu jouer et tout s’est accéléré. Je suis allé à Londres, j’ai rencontré Arsène Wenger. C’était juste après la Coupe du monde 1998, les ‘’Frenchies’’ avaient la cote. Il y avait déjà Grimandi, Garde et Vieira là-bas. Le problème, c’est que je suis arrivé avec une blessure aux adducteurs. Le premier mois a été parfait, mais ensuite, la douleur est revenue. Arsenal me proposait un contrat d’un an, mais je n’étais pas au mieux physiquement. En plus, le suivi scolaire n’était pas terrible là-bas et comme j’étais dans l’année de mon bac, j’ai renoncé. » (lavoixdessports.com, 12/01/09)

Back to music

Sefyu destiné à une belle carrière dans le foot, jusqu’au jour où il refuse ce contrat avec Arsenal. Il revient alors à Paris et s’investit à 200% dans le rap. Cette même année (1998), NCC perd un de ses membres et le groupe disparaît plus ou moins.

Mais Sefyu a le rap dans le sang. Plus motivé que jamais après avoir abandonné volontairement sa carrière de footballeur, le jeune chanteur met les bouchées doubles. On le voit poser de plus en plus, jusqu’à ce featuring « Code 187 » sur le troisième album de Rohff.

« Je me suis retrouvé sur des compilations comme « Révélation 2001 » de philo Ménage à 3, ou « Sachons dire non 2 » de Monsieur R, c’était la famille. Ensuite il y a eu « L’émeute », projet du 94, Bois l’Abée Champigny. Après j’ai rencontré le frère de Rohff qui m’a invité sur son projet « Talents fâchés », le 1 et le 2. Et enfin, y’a eu « Code 187 »… » (skyrock.com, 2006)

La carrière musicale de Sefyu, maintenant connu du grand public, est définitivement lancée.


Copyright : Quai Baco Stimuli - Mentions légales - S'abonner - Contact Pro - contact@quai-baco.com - Quai Baco Production