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Date d'ajout : 23-08-12

Les amis de Sorel créent un label autour de lui

Sorel - Quai Baco

Julien-Axel, plus connu sous son nom de scène Sorel, naît le 21 septembre 1977 dans le XIVe arrondissement de Paris, du côté de Denfert Rochereau.

C’est le petit dernier de la famille. Il a un grand frère et une grande soeur.

Son père, décorateur, et sa mère, vendeuse, filent alors le parfait amour dans une ambiance plutôt bohème et… musicale.

« Ma mère passait les disques de Bowie, Janis Joplin et Supertramp en boucle. Mon père, qui ressemblait à s’y méprendre à cette époque à Barry Gibb, le chanteur leader des Bee Gees, ne se retenait pas pour me faire découvrir ce groupe, allant jusqu’a créer des chorégraphies que l’on entamait à quatre avec lui, mon frère et ma soeur. Il écoutait aussi beaucoup Balavoine et Gainsbourg. » (Itv Quai Baco, 20/08/2012)

Ecorché vif

Le tableau familial idyllique ne tarde pas à s’assombrir. Sorel devient un enfant de divorcés qui change de vie en permanence. Balloté entre deux parents, il déménage régulièrement pour suivre les tribulations professionnelles de sa mère. De Paris à Lyon, en passant par Tours, Lens et Arles, cela dure depuis ses 5 ans.

Cette vie de déménagement est loin d’être idéale pour se faire des copains. De son propre aveu, Sorel a refoulé un paquet de souvenirs.

« J’étais et reste un enfant hypersensible. Comme je le disais dans mon premier album : J’aurais aimer être insensible plutôt qu’être ce que je suis ». (Itv Quai Baco, 20/08/2012)

Sorel a 8 ans quand sa mère rencontre un nouvel homme. Celui-ci fera vite partie de la famille.

« Sa marque est encore très présente en moi. Il m’ a appris le travail, le respect. Il m’a sûrement sauvé, tout comme la musique. » (Itv Quai Baco, 20/08/2012)

Musicien précoce

Le petit Sorel se rappellera toujours de ce soir de Noël 1985, quand sa mère lui offre un petit clavier électronique pas plus grand qu’un paquet de BN.

« Il était violet et les touches étaient toutes petites. C’était mon tout premier instrument de musique. Chaque année, j’achèterai ensuite un clavier plus gros, mais à l’époque, c’était tout un univers qui s’offrait à moi : celui de la musique. Il me permettait de me rapprocher de ceux qui me faisaient vibrer. Ce petit clavier, c’était comme un trousseau de clefs, celui des portes de la liberté. » (Itv Quai Baco, 20/08/2012)

Curieusement, Sorel ne cherche pas à rejouer les mélodies de ses chanteurs préférés. Il compose. A seulement huit ans.

A l’époque, il reste encore très habité par les hits radios des années 1980 : Kajagoogoo, Madonna, Fox the Fox, Simple Minds, etc.

« Pour l’anecdote, le premier 45 tours que j’ai acheté était « Too Shy » de Kajagoogo. Il a fini fondu par le soleil sur la banquette arrière de la volvo de ma mère avant même que je ne puisse l’écouter. » (Itv Quai Baco, 20/08/2012)

Du clavier au piano

Au collège, le jeune claviériste en herbe rencontre Jean-Noël, un copain de récré avec qui il va former son premier groupe : Les pensées nocturnes.

« On jouait pour nous et les copines des compos persos en anglais et en français ainsi que des reprises des Doors, de Noir Désir ou de Téléphone. Le parcours professionnel du groupe s’est limité à deux concerts sur les pentes de la Croix-Rousses, à Lyon. Notre climax de concert était sur « The End » des Doors. » (Itv Quai Baco, 20/08/2012)

Les Doors… tout un symbole. En pleine quête identitaire comme tous les jeunes de son âge, Sorel se trouve une idole en la personne de Jim Morrison.

« Il est devenu mon mentor par fantasme, mon inspiration, mon compagnon d’infortune et d’espoir. Il reste à ce jour ma plus grosse influence. J’écoutais aussi Led Zepp, Les Beatles, etc. J’étais un enfant du rock qui portait un pantalon en cuir et les cheveux longs jusqu’aux épaules. » (Itv Quai Baco, 20/08/2012)

A 15 ans, Sorel a un nouvel objectif : séduire les filles. Cela passe par un nouvel instrument « plus tendance, plus pratique et plus définitif » : la guitare.

Du rififi chez Lorely

Sorel flirt et joue de la musique, mais il n’est pas le seul. Avec des potes de lycée, il monte un second groupe, Lorely, vers 17 ans. Le problème, c’est que si les copains partagent leur intérêt pour une certaine musique, ils doivent aussi se partager les filles.

« On a gagné des tremplins, on a été gratifié de quelques articles, on a enregistré une maquette pro, mais tout ça a fini assez méchamment à coup de guitare dans la tronche. Les voix de la musique sont définitivements impénétrables. Disons que des histoires internes d’ex-petites amies passant de mains en mains ont achevé de mettre un terme à l’aventure de la petit sirène et de ses 4 musiciens. » (Itv Quai Baco, 20/08/2012)

Lorely fait référence à la Lorelei, une sorte de sirène du Rhin qui envoûtait les navigateurs. Ironie du sort, c’est la gente féminine qui provoque le naufrage collectif du groupe, même si la jalousie était déjà bien évidente à cause du rôle de plus en plus important pris par Sorel dans la formation : écriture, composition, chant.

Tout n’est pas à jeter dans cette aventure pour autant. Avec Lorely, Sorel confronte sa créativité à un véritable public. Il profite du groupe pour diffuser des compositions personnelles comme « Yenaki », « Le cheval bleu », « Autour de nous », « Venue de Vénus » ou « Le poète et l’ange ».

Cette nouvelle approche de la musique, plus personnelle, lui plaît. La dissolution de Lorely met un terme aux aspirations collectives de Sorel qui se lance alors dans une carrière solo.

La plume au service de La Raison

Après l’aventure Lorely, Sorel passe une année à écrire et composer. Les mots prennent une importance particulière. Une nouvelle approche qui n’est pas étrangère au prof de philosophie que le jeune musicien apprécie particulièrement.

« Je m’aperçois que lorque le fond épouse la forme, alors la musique pop devient art. Bertrand Cantat et Jim Morrison ne feront que m’en convaincre par la suite. » (Itv Quai Baco, 20/08/2012)

Un exil d’un an et demi au Maroc ajoute encore un peu plus de maturité au projet de Sorel. A 21 ans, de retour en France, il sort un mini album baptisé « La raison…(cette capsule jaune) ».

Tiré à 500 exemplaires et vendu à la FNAC, rayon indépendant, cet EP de quatre titres reste assez discret, mais a le mérite de permettre à Sorel de rencontrer David Grummel, l’ingénieur du son, et Eric Clapot, le graphiste du livret, qui auront une place prépondérante dans la future carrière du jeune chanteur.

Un précieux entourage

Pendant deux ans, chaque week-end, Sorel retrouve David Grummel pour travailler sur de nouvelles compositions. David devient un partenaire musical à part entière. Les deux compères créent ainsi une quinzaine de chansons, les enregistrent mais abandonnent le projet commun suite à des divergences musicales.

Peu avant ses 30 ans, Sorel sort « Au nom du frère », une pièce musicale de 14 chansons relatant l’histoire d’un homme en colère qui accuse Dieu après la mort de son frère puis finit par retrouver la Foi.

Encore un projet abouti, mais toujours pas de grande reconnaissance à la clé. Jusqu’au jour où l’entourage de Sorel décide de créer un label autour de lui. Son nom : Tintamar.

« Grâce à Eric Clapot, j’ai rencontré Eric Berman, Roland Donzelle et Therèse Zeydman (la maman du réalisateur de film Romain Lévy). Tout ce petit monde, un peu fou, a décidé de créer un label à Lyon pour produire mon premier album. Ils ne se doutaient sûrement pas à quel point développer un artiste serait un chemin de croix. D’ailleurs, à ce jour, je reste l’unique artiste du label. » (Itv Quai Baco, 20/08/2012)

Epaulé par Tintamar, Sorel sort « Fuyons maintenant » en 2008. Les singles « Je veux du rêve » et « Aime-moi », diffusés à la radio, sortent l’artiste de l’anonymat.

« Je garderai toujours en mémoire ce fabuleux plateau radio où le public s’est mis à chanter mes chanson pour la première fois : « Aime moi comme je suis, aime moi sans conflit » » (Itv Quai Baco, 20/08/2012)

Cette nouvelle réussite, plus proche tout de même du succès d’estime que du succès commercial, permet aux portes de s’ouvrir.

« Après « Fuyons Maintenant », j’ai rencontré ma première et unique manageuse jusqu’à ce jour : Valérie Michelin. Ce n’est pas n’importe qui, elle s’occupe notamment de Céline Dion et Natasha Saint-Pierre. C’est elle qui m’a pris sous son aile, m’a fait signer chez M6 label, rencontrer Michel Françoise puis Francis Cabrel pour finalement enregistrer chez lui mon second album, « S ». » (Itv Quai Baco, 20/08/2012)

Depuis, Sorel a sorti une autre oeuvre-concept aussi singulière que son auteur : « La Parenthèse Sauvage ».

« J’ai pensé cet album comme la musique d’un film qui n’existera jamais. Sans me poser de limites, sans me créer de barrières. C’est un oiseau libre. 15 chansons comme autant de tableaux. Un peu Renaissance, un peu Fauve mais toujours mélodique. Si un film devait l’illustrer, il serait érotique sans aucun doute. » (Itv Quai Baco, 20/08/2012)

Enfin, un troisième album est en préparation. Si aucun titre n’est encore retenu, Sorel espère une sortie en 2013. Une sortie qui sera bien sûr décortiquée par Quai Baco.


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