Jil is Lucky enflamme le public de la Maroquinerie
La sortie de « In the Tiger’s Bed », le nouvel album de Jil is Lucky, est prévue le 18 février. C’est donc en avant-première que le groupe a dévoilé mercredi à la Maroquinerie de Paris quelques titres de ce nouvel opus.
Les Jil is Lucky se sont donc livrés à un exercice pas forcément évident en interprétant lors de ce concert des titres encore inconnus du public. Pour l’occasion, on retrouve le groupe des 5 musiciens habituels complété d’un clavieriste discret mais efficace. Et pour cause : le nouvel album est beaucoup plus orienté vers les sonorités des synthés analogiques, ambiance que l’on retrouve dès les premiers morceaux.
Dans la première partie du concert, on a donc droit à ces nouveaux titres très dansants et rythmés. Le single « Stand all night », déjà connu des fans, fonctionne à merveille et produit l’effet escompté, à savoir mettre la pêche à un concert qui ne demande que ça. En effet, comme le laissait présager l’écoute de l’album, des titres comme « Chai tea » ou « Not at all » son taillés pour le live et ça envoie. Malgré un son un peu brouillon en début de concert, ça s’améliore petit à petit et l’énergie du groupe est communicative. On les sent heureux d’être là et nous aussi.
Musicalement, c’est plus rock-électro, lorgant parfois vers le gros son de Justice (qui aurait pris des cours de musique), voir Daft Punk et ses arpèges synthétiques, et il se dégage une grosse énergie qui, on l’imagine, va se faire croissante au fur et à mesure que le public va apprendre à connaître ces nouveaux titres. De son côté, le groupe est déjà bien rôdé et assure, mais comme un bon vin, on espère que ces nouveaux morceaux vont se bonifier au cours de la tournée qui s’annonce.
Bien sûr les titres du premier album ne sont pas en reste : l’inévitable « The Wanderer » est expédié en 2eme position de ce concert, dans une sympathique version reggae/dub, puis plus tard « J.E.S.U.S said » et sa fin façon gospel.
Les transitions laissent parfois à désirer, ça rigole, ça s’accorde et ça discute avec le public, mais c’est ce qui fait le charme de Jil is Lucky. Ils débordent de générosité et leur bonne humeur est communicative. « Ce n’est pas un show à l’américaine » comme le dit ironiquement le chanteur, et tant mieux!
La première partie se termine, pour mieux enchaîner sur les classiques du premier album en version acoustique. On retrouve Jil en duo violoncelle/guitare-voix pour « Supernovas » et « Without You », le tout sans amplification, et la magie opère. C’est simple et conviviale, la voix inimitable de folk américain embarque un public attentif et reprenant les titres en choeurs. Le reste du groupe revient pour le mariachi de « When I’m alone » et « Judah Loew’s Mistake », puis le désormais classique « Hovering Machine », rock à souhait.
Ce mercredi soir à La Maroquinerie, Jil is Lucky à livré un concert énergique et sympa à leur image, tout en dévoilant une facette plus rock, voir électro que par le passé. Et ça sonne!
Retrouvez la chronique de l’album « In the Tiger’s Bed » de Jil is Lucky
Marty Tobin
marty.tobin@quai-baco.com
Photos : Mathias Germain
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