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Date d'ajout : 05-12-12

Yves Duteil – « Flagrant Délice »

Chronique Yves Duteil - Quai Baco
14ème album du maire de Précy-sur-Marne , « Flagrant Délice » signe , sans grands changements, le (grand ?) retour d’Yves Duteil.

L’auteur de « Prendre un enfant » fait parti de ces chanteurs que l’on n’arrive pas à détester. Chanteur à texte depuis 40 ans il traverse les âges sans vraiment changer. Le grain de voix est toujours le même, les thèmes toujours universels (l’enfance, les souvenirs, l’amour). Pour ce 14ème album, il ne déroge pas à la règle et nous livre ici un opus sans grande surprise.

A travers « Naître » premier titre, véritable « tube » de cet album, Yves utilise toujours le thème de l’enfance que l’on retrouvera par la suite dans « Secret de famille ». Le texte est toujours très bien écrit par contre l’arrangement pêche par sa simplicité un peu monotone (Piano et quatuor à corde) et surtout par cette voix sans véritable expression.

Yves Duteil - Quai BacoC’est d’ailleurs ce qui peut énerver chez ce chanteur : sa voix. Toujours mielleuse, jamais énervée, jamais triste, toujours l’espoir, toujours la tranquillité  cette voix lisse à bien des égards déssert malheureusement certaines chansons pour lesquelles, les textes bien que la plupart du temps très bien écrits, ne suffisent pas.

Pourtant, on sent qu’il essaye de se diversifier. Ainsi, à travers « Flagrant délice », où au travers d’un jeu de mot un peu facile, l’homme à la guitare qui le démange, nous sert un exemple type de la musique de variétée jazzy entre un Pink Martini frolant parfois la musique d’ascenceur et un Michel Jonasz souvent trop variétoche.

Le morceau devient monotone, et on est excédé par ce dégoulinement de douceur…

La guitare n’arrive qu’à partir du 3ème titre. On retrouve avec cet arrangement très sobre et une mélodie charmante le Yves Duteil des débuts.

Malheurseument comme toujours avec Yves, ça dégouline de bons sentiments et d’espoir à n’en plus finir et tout devient mignon, gentil à l’excès.

Quelques morceaux ont tout de même retenus mon attention « Le temps passe » ou « Je t’mms » sur la compréhension par la génération de mes parents de l’utilisation des téléphones portables. Porté par un texte très bien tourné, l’arrangement, toujours le même, ne suit malheureusment pas.

Constant dans son style, ce 14ème album du chanteur-maire ressemble à s’y méprendre au(x) précédent(s). La voix est toujours très lisse et porte sans grande conviction des textes pourtant, la plupart du temps, très travaillés.

Arnaud Le Tillau
arnaud.letillau@quai-baco.com


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