Bénabar rencontre ses associés
Bruno Nicolini, aka Bénabar, naît le 16 juin 1969 à Thiais dans le 94.
Bruno est élevé dans le sud de la banlieue parisienne, en Essonne à Saintry-sur-Seine.
Son père est régisseur dans le cinéma et sa maman, d’origine italienne, est libraire. Tous deux sont passionnés de musique. Madame écouté du classique et Monsieur de la variété française comme Brassens et Brel.
Bruno et son cornet à pistons
Son premier instrument de musique, au grand dam de ses voisins sera le cornet à pistons. Ce n’est pas forcément par passion pour cette p’tite trompette que Bruno se met à l’instrument mais plutôt pour imiter ses idoles du cirque, les clowns qui manient avec humour l’instrument.
« J’ai appris la trompette à l’âge de 8 ans, sans doute parce que c’est l’instrument du clown. Le violon ou la trompette, c’est pour que tout le monde t’entende. Moi j’avais des frangins, ça gueulait plutôt à la maison… J’ai une théorie psychanalytique là-dessus : tu ne choisis pas un instrument au hasard. C’est motivé par des choses profondes, souterraines. » (Télérama, 19/10/05)
Petit à petit, l’envie de composer et de s’accompagner en musique grandit. Mais ce n’est pas forcément évident de chanter et de souffler dans une trompette en même temps. Bénabar en prend rapidement conscience et décide de change d’instrument et de se mettre au piano.
Les années Biactol
Mais un drame vient bouleverser l’adolescence du jeune Bruno. Cette tragédie que l’on surnomme « l’acné » s’attaque à lui durant 5 années.
« J’étais défiguré par une acné dévastatrice, d’où une assez longue période de misère sexuelle. De cette acné, je rigole aujourd’hui sur scène, en racontant qu’on m’appelait ‘’la chose’’ ou que je ressemblais à une pizza quatre saisons, mais, à l’époque, c’était un véritable cauchemar. » (La Vie, 12/04)
Le jeune Bruno a aussi un côté rebelle. Il va le démontrer le temps d’une journée où il décide de fuguer de bon matin pour partir vivre à l’étranger. Le soir même, il est de retour au domicile familial par peur de se faire engueuler par ses parents…
Côté études, Bruno décroche aux forceps un bac B (équivalent du bac ES actuel). Il poursuit ses études en passant 6 mois dans une highschool américaine pour peaufiner son anglais.
Bruno devient scénariste
A son retour en France, Bruno commence à nourrir l’ambition de devenir auteur et réalisateur pour le cinéma.
« Je suis tombé dans l’écriture à l’âge de 18 ou 20 ans. Après mon bac, je me suis lancé dans le court-métrage et j’ai beaucoup travaillé pour apprendre à écrire un scénario. » (FrancoFans, 05/04)
A 18 ans, il devient apprenti-photographe et technicien pour le cinéma. L’année suivante, en 1989, il est régisseur adjoint sur le tournage du film « Le Brasier » d’Eric Barbier. Sa mission : conduire l’acteur Jean-Marc Barr de la loge au plateau de tournage…
Cette même année, Bruno est convoqué par l’armée pour faire ses 3 jours. Pour esquiver le service national, il consulte un psychiatre et lui offre 5000 francs afin d’avoir une fausse attestation. Mission accomplie, Bruno est réformé.
Assistant-régisseur stagiaire, Bénabar va réaliser plusieurs courts métrages les années suivantes, notamment « José Jeannette » en 1992 qui lui permet de remporter le prix Georges de Beauregard, le prix du Public de Nançy et le Prix Spécial du Jury à Montréal.
Ses talents de scénaristes, Bruno va les mettre aux services de la télévision où il devient auteur pour la série « H » avec Jamel et Eric & Ramzy, puis la sitcom « La Famille Guerin ».
« L’écriture de scénarios de film ou de sitcom, comme H, m’a poussé à développer mon sens de la vanne: il fallait d’abord déclencher le rire des acteurs et donc jeter ce qui ne convenait pas. Cette technique habile m’a servi pour mes textes. » (L’Expressmag, 3/11/05)
Ses débuts sur scène
Car le jeune auteur qu’il est commence en parallèle à se lancer dans la chanson. Avec quelques potes, Bruno commence à chanter dans les bistrots et compose ses premières chansons.
Sa passion pour le cirque et les clowns va ressurgir au moment de se choisir un pseudonyme pour accompagner son pote Patchol en duo sur scène. Il choisit le nom de clown Barnabé qu’il va utiliser en verlan. Le clown Barnabé devient alors le chanteur Bénabar.
Le duo Patchol et Bénabar tourne de concert en concert permettant à Bruno d’accumuler de l’expérience mais aussi de rencontrer de nombreux amis musiciens : Denis Grare (saxophone, accordéon), Vincent Schaeffer (trompette et trombone), Pascal Vignon (batterie) et Stéphane Benveniste (contrebasse).
Jusqu’au jour où Bénabar quitte Patchol et rencontre ses associés. Avec ses amis zikos croisés dans les salles, il fonde le groupe « Bénabar et les associés » avec lequel il sort son premier album, « La P’tite Monnaie » en janvier 1998.
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