Amy Winehouse et sa dépendance à l’alcool
Le 23 juillet 2011, Amy Winehouse est retrouvée morte dans son appartement londonien. L’autopsie révèle une overdose d’alcool. A l’occasion du macabre anniversaire de sa mort, Quai Baco revient sur l’addiction fatale de la diva britannique.
« J’ai la mauvaise habitude d’abuser de l’alcool » a-t-elle un jour confié au journal The Guardian. Amy Winehouse ne s’en est jamais cachée : elle a toujours eu un sérieux penchant pour la boisson.
Pour trouver les premières traces d’une consommation excessive d’alcool chez la star britannique, il faut remonter à 2006 et sa relation avec Blake Fielder-Civil, un réalisateur de clip connu pour ses frasques sur fond de drogue. Interrogée par WENN, le média dans lequel elle a travaillé à la sortie de ses études, Amy Winehouse avoue être violente avec lui quand elle est saoule.
« Je bats Blake quand je suis ivre. Je ne pense pas l’avoir déjà blessé, mais j’ai ma manière de faire. S’il dit quelque chose qui me déplaît, je le lui fait comprendre. » (PR-Inside, 12/06/2007)
La vie de couple est intense et le divorce imminent. En 2009, les deux amants se séparent. Une rupture qui laisse beaucoup de traces chez Amy sur le plan psychique. Elle sombre dans l’excès, entre drogues dures, troubles alimentaires et consommation frénétique d’alcool. Son cocktail favori ? Le Rickstasy : trois doses de Vodka, une de Southern Comfort, du Baileys et un peu de liqueur de banane.
En janvier 2007, Amy Winehouse est en pleine chanson sur scène au club Gaye de Londres quand elle part en courant pour vomir.
Son premier spectacle officiel sur le sol américain est aussi marqué par un couac. Elle interrompt son concert au Joe’s Pub devant de nombreux artistes comme Jay-Z, Mos Def ou Moby pour demander un Amaretto.
« Ils voulaient m’empêcher de boire, mais ils oubliaient que je carbure à ça ». (The Age, 25/02/07)
Au fur et à mesure que le temps passe, la chanteuse s’enfonce toujours plus dans l’alcool, la drogue et les problèmes de nourriture. Sa santé en prend un coup et la diva est contrainte d’annuler de nombreux concerts dès l’été 2007.
Un pas en avant, un pas en arrière
La situation d’Amy Winehouse préoccupe son père et son manager qui lui suggèrent fortement d’entrer en cure de désintoxication. La star s’exécute, à reculons.
« J’ai dit d’accord, mais je l’ai fait pour mon père, parce que je trouvais que c’était une connerie. […] Un type m’a demandé ce que je faisais là, j’ai répondu : ‘’J’ai des problèmes d’alcool, mais je suis amoureuse : l’alcool me permet de mieux vivre ma dépression. Je ne suis pas une alcoolique’’ Bien sûr, aujourd’hui je suis consciente que je le suis. » (The Age, 25/02/07)
Amy n’y reste pas. Mais ce n’est pas pour autant qu’elle ne veut pas se débarrasser de ses addictions. Son salut vient en partie d’Alex, un nouveau petit ami musicien rencontré au Good Mixer à Camden. Grâce à lui, elle devient plus saine. Elle est aussi placée sous tutelle en avril 2008 par son père et son manager. Enfin, la cure de repos sur l’île de Sainte-Lucie l’année suivante semble lui faire du bien.
C’est une Amy Winehouse plus ou moins métamorphosée qui sort de ces prises en mains à répétition. Elle ne touche plus aux drogues dures, se met intensivement au sport et trouve un équilibre dans son alimentation. Le tableau aurait été parfait si la diva s’était aussi débarrassée de son addiction envers l’alcool, mais il n’en est rien.
Les concerts s’enchaînent, les prestations pitoyables aussi. La déchéance de la diva est palpable et la principale concernée en est bien consciente. Amy Winehouse veut s’en sortir, elle entre parfois en période d’abstinence comme c’est le cas au début de l’été 2011. Sauf que la rechute lui est fatale. Le stop and go, comme l’appelle les anglais, est trop violent pour l’organisme d’Amy Winehouse. Elle décède le 22 juillet d’une overdose d’alcool après avoir été sobre pendant trois semaines.
S.L.
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