Emily Loizeau participe aux Francofolies seule au piano
Emily Loizeau naît le 7 février 1975 à Neuilly-sur-Seine.
Le « y » d’Emily vient de sa maman, anglaise, artiste peintre. Le « z » de Loizeau révèle quant à lui, des origines vendéennes de son père, passionné d’écriture, poète et écrivain à ses heures.
Emily est la petite-fille de la comédienne Peggy Ashcroft.
Une formation « classique »
Dès l’âge de 5 ans, Emily commence le piano, elle ne s’en séparera jamais.
« ‘’Emilie Jolie’’, c’est le premier disque qu’on m’a offert, j’avais 6 ans. Cette cassette m’a fait rêver, sauf qu’elle était blonde aux yeux bleus, je suis brune aux yeux sombres ! Je trouve ce disque magique, rempli de vraies chansons. J’étais amoureuse de Julien Clerc, qui chantait ‘’Je m’appelle Emilie Jolie’’. Ce disque reste pour moi un souvenir tendre. » (liabilitywebzine.com)
A 13 ans, Emily sait déjà ce qu’elle veut faire plus tard : pianiste professionnelle.
« J’allais à l’école le matin, et au conservatoire l’après-midi. C’était beaucoup de travail, entre 6 et 9 heures de piano par jour, des examens, des concours, ça n’en finissait pas, c’était très enrichissant, mais c’était aussi très dur, parce que je n’étais pas une enfant prodige. » (musique.ados.fr)
Parallèlement à sa formation classique, elle entame des études de philosophie.
Adieu le classique, bonjour le théâtre
Mais en 1998, un drame familial vient bouleverser la vie d’Emily. Son père décède.
« La mort de mon père a été un coup de fouet. Il m’a fait un cadeau en partant, m’a donné le courage d’aller à l’essentiel – et d’abandonner le classique. Je me suis enfin alors posée des questions – et je suis partie à Londres faire du théâtre. Tant pis pour la raison. J’ai alors eu l’impression d’aller vers la vie. » (lesinrocks.com, 2009)
Mais une nouvelle fois, elle décide de stopper ses études de théâtre et de donner un nouveau virage à sa vie en retournant habiter en France.
« Ma grand-mère, Peggy Ashcroft, est une actrice très connue en Angleterre. C’est pour ça que je ne pouvais pas continuer dans le théâtre : je ne pouvais pas avoir l’impudeur de jouer, d’être médiocre alors qu’il y avait – dans ma propre famille – tant de gens que j’admirais. » (lesinrocks.com, 2009)
Adieu le théâtre, bonjour la musique
De retour en France, Emily Loizeau a deux facettes. Elle est d’une part assistante à la mise en scène pour des pièces de théâtre, et d’autre part musicienne à temps partiel où elle se produit dans les bars parisiens.
Fin 2001, Emily décide finalement de stopper son travail au théâtre et son consacre à temps complet à la chanson.
« J’ai commencé à donner des concerts dans un petit cabaret parisien – des reprises, deux ou trois compositions. C’est devenu ma petite industrie, s’occuper des affiches, essayer de faire venir les gens. Autant en théâtre, je me situais dans l’ombre, autant la musique a provoqué en moi un déclic. » (Libération, 29/03/06)
En novembre 2002, Emily Loizeau est invitée au Chantier des Francofolies où elle rencontre Jean-Louis Foulquier qui la prend aussitôt sous son aile. Emily se retrouve programmée en première partie de Renaud aux Francofolies 2003 de La Rochelle sur la grande scène de l’esplanade St Jean d’Acre. Le festival est finalement annulé suite à la grève des intermittents du spectacle. Mais l’histoire d’amour entre Emily et Les Francos n’est pas terminée…
En 2003, elle remporte le tremplin musical de la Fondation La Poste. Elle investit les 45 000€ gagnés pour produire son premier six-titres intitulé « La folie en tête ».
« J’ai démarché des maisons de disques. On m’a reçue avec des sourires, et puis au revoir et puis rien. C’est parfois déroutant. Souvent déstabilisant. » (L’Express, 23/03/06)
Jusqu’au jour où, en juillet 2004, Emily revient aux Francofolies de La Rochelle dans la section « Chantiers », seule au piano. Elle séduit Pierre-Pascal Houdebine, tourneur et patron de Furax qui lui trouve une cinquantaine de dates de concert. Elle signe l’année suivante avec le label Fargo et enregistre son premier album, « L’autre bout du monde ».
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