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Date d'ajout : 20-07-12

Une maquette d’Amy Winehouse est envoyée à son insu

Amy Winehouse - Quai Baco

Amy Jade Winehouse naît le 14 septembre 1983 sur Osidge Lane, dans le quartier Enfield de Londres.

Janis Winehouse : « C’était une enfant magnifique : sans cesse occupée, curieuse. Elle était toujours de bonne humeur, mais elle était timide aussi. Elle n’a jamais été une enfant facile. » (Daily Mail, 2007)

Ses parents, vitrier et préparatrice en pharmacienne, sont juifs. Amy suit les cours Cheder chaque dimanche à l’école juive.

« Toutes les semaines, je disais : “Je ne veux pas y aller papa, s’il te plaît ne m’oblige pas.” Il voulait tellement me faire plaisir que je n’y allais pas souvent. De toute façon, je n’ai jamais rien appris sur la judaïté là-bas. » (Totally Jewish, 2005)

La famille a en revanche une grande influence musicale sur la petite Amy. Elle se souvient de l’oncle Leon qui jouait du cor mais surtout de sa grand-mère fiancée à Ronnie Scott, le saxophoniste qui a créé le club de jazz du même nom.

« Ma grand-mère était tellement belle ! Je dis toujours que si Frank Sinatra l’avait rencontrée avant Ava Gardner, je pourrais vivre de mes rentes. » (The Sunday Herald, janvier 2007)

Musicienne dans les gènes

Ses parents ne sont pas non plus étrangers à la future carrière d’Amy. Si maman Janis passent en boucle les cassettes de Carole King et James Taylor dans la voiture, papa Mitchell chante du Frank Sinatra à longueur de journée.

A tel point que la petite Amy l’imite à l’école et chante pendant les cours, au grand dam de ses professeurs. A l’Osidge Primary School puis à l’Ashmole Secondary School, la petite Amy est loin d’être une bonne élève. C’est là qu’elle rencontre sa meilleure amie : Juliette Ashby.

Amy Winehouse : « On s’est rencontrées à Osidge vers quatre ans. Un de mes premiers souvenirs est un jeu auquel dans lequel Juliette était Pepsi et moi Shirley, les choristes du groupe Wham ! Je crois qu’on s’est liées d’amitié parce qu’on chantait un peu faux. » (The Observer, 2007)

Juliette Ashby : « Je poussais toujours Amy à faire des bêtises parce qu’elle était plus courageuse. Une de nos farces préférées était que l’une de nous quitte la salle de classe en larmes. L’autre disait alors qu’elle devait aller la consoler. Ensuite, on s’asseyait dans une pièce et on riait pendant le reste de la leçon. » (The Observer, 2007)

De la pop au jazz

A l’époque, Amy est fan de Michael Jackson et de Madonna.

« J’ai écouté l’album de Madonna Immaculate Collection tous les jours jusqu’à mes onze ans à peu près. Ensuite, j’ai découvert Salt’n’Pepa et TLC. » (Blender, 2007)

Le hip-hop s’installe dans la vie d’Amy. Elle s’achète les albums de BaduizmMos Def et Talib Kweli qu’elle écoute en boucle et auront une influence sur son oeuvre.

Un soir, Amy déprime dans sa chambre quand elle entend son frère écouter le classique de jazz Round Midnight à travers les murs. C’est une révélation.

« À partir de onze ans, j’ai écouté Ella Fitzgerald qui chante parfaitement, mais sans en rajouter et j’ai appris la subtilité. Des femmes comme Sarah Vaughan et Dinah Washington qui se servent de leur voix comme d’un instrument m’ont beaucoup inspirée parce qu’elles m’ont fait prendre conscience que murmurer peut faire beaucoup plus d’effet que brailler. » (The Guardian, 2004)

Divorce et rap

Amy Whinehouse a neuf ans quand ses parents divorcent. Elle déménage à East Finchley avec sa mère et son frère.

Janis Winehouse : « Mitch était souvent en déplacement pour son travail. Pendant longtemps, il y a eu une autre femme qui est devenue sa seconde épouse. Je crois que Mitch aurait voulu nous avoir toutes les deux, mais ça ne me convenait pas. On parle beaucoup de la colère dans les chansons d’Amy. Je crois qu’elle a beaucoup souffert de l’absence de son père. » (The Daily Mail, 2007)

Le divorce de ses parents ne dilue pas les ambitions musicales d’Amy Winehouse. Elle fonde un groupe de rap avec Juliette à seulement dix ans. Sweet’n’Sour fait référence à Salt’n’Pepa, le groupe préférée des deux copines, mais ne dure qu’une quinzaine de mois.

Une ado pas faite pour les études

Amy Winehouse est inscrite aux cours de chant de la Susi Earnshaw Theatre School dès l’âge de huit ans.

A 12 ans, elle intègre la Sylvia Young Theatre School.

« Je ne suis pas allée à l’école de Sylvia Young dans l’espoir de devenir célèbre, je voulais juste chanter. Je voulais qu’on m’apprenne à jouer la comédie, à danser et chanter ». (bbc.co.uk)

« Ils nous faisaient chanter des titres de Flashdance et plein d’autres chansons de comédies musicales, Where is love, un titre d’Oliver, des trucs ringards comme ça. Mais si on travaillait sur une chanson jazzy ou qui demandait une voix rauque et sexy, on me réservait toujours un solo. » (The Independant, 2004)

C’est à l’école de Sylvia Young qu’Amy rencontre son petit ami Tyler James, futur parolier et chanteur de soul. Sur les bancs de la classe, on retrouve aussi Billie Piper et Matt Willis qui deviendra membre du groupe Busted.

Le look et l’attitude d’Amy la rebelle ne passent pas inaperçus. En 1998, le directeur convoque Janis Whinehouse pour parler des problèmes de concentration de sa fille. Il ne veut pas de cancres dans les rangs et conseille de retirer Amy de l’école. Sa mère s’exécute et l’inscrit de force dans une école privée pour filles : The Mount.

Amy est effondrée. Elle pleure chaque soir et seul Ray Charles lui apporte un peu de réconfort.

L’année passée à The Mount est difficile à supporter mais Amy en sort avec un diplôme à l’âge de 16 ans.

Elle se lance ensuite dans la vie active pendant quelques mois. Elle multiplie les petits boulots dans une boutique de piercings, chez un tatoueur et dans un magasin de vêtements. Puis elle choisit de retourner à l’école : la BRIT Performing Arts & Technology School de Croydon. Amy n’y reste pas longtemps, à peine un an.

Chanteuse dans un orchestre

Pendant l’année d’Amy à la BRIT Performing Arts & Technology School, Sylvia Young lui décroche une audition pour le National Youth Jazz Orchestra. Sa prestation séduit le jury et elle intègre la formation. Ce sont les premiers débuts d’Amy Winehouse dans les clubs de la ville.

En parallèle, celle qui a précipitamment quitté The Mount doit se trouver un travail pour vivre. Elle s’arrange avec Juliette pour être engagées toutes les deux au WENN (World Entertainment News Network), un média people créé par le père de Juliette. Amy est journaliste / chroniqueuse spécialisée dans la musique pendant trois mois. Mais cette vie ne l’intéresse pas vraiment. Elle préfère de loin les concerts du week-end avec le National Youth Jazz Orchestra.

Son expérience au WENN a quand même une conséquence positive. Elle y rencontre Chris, son supérieur et premier petit ami sérieux dont la séparation neuf mois plus tard aura des séquelles sur le moral d’Amy et inspirera plusieurs titres de son album.

Merci Tyler James

En 2001, Amy Winehouse vit de son cachet au National Youth Jazz Orchestra. Son ami Tyler James, rencontré à la Sylvia Young Theatre School, vient de signer chez le label Brilliant et l’agence de gestion de carrière 19 Management Ltd. Il l’aide à réaliser quelques démos jusqu’au jour où il envoie une maquette d’Amy Winehouse à Nick Godwin et Nick Shymansky, deux managers de son agence justement à la recherche d’une chanteuse de jazz.

Nick Godwin : « Nous avons passé la cassette et entendu cette voix incroyable, ces textes fantastiques. C’était des poèmes de huit ou neuf minutes, vraiment. Le jeu à la guitare était un peu étrange, mais c’était absolument époustouflant. » (The Guardian, 2004)

Nick Shymansky se rend à un concert du National Youth Jazz Orchestra. Il est immédiatement séduit par Amy. Quelques semaines plus tard, la jeune artiste apprend que Brillant 19 Management Ltd veut la manager. Elle accepte et signe à 17 ans chez le label Island Records / Universal et la maison d’édition IME.

En 2003, elle sort Franck, son premier album qui devient rapidement disque de platine.


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