Goldwave – « Night Lights »

Véritable réservoir de talent, la Normandie est une fois de plus conforme à sa réputation avec l’arrivée de Night Lights foisonnant premier EP de Goldwave à la croisée des 80’s et des 90’s.
Dès « Night lights », le titre éponyme de l’album, on est tout de suite surpris par le travail sur le son. Pour un premier EP ces Français maîtrisent clairement leur production.
La longue introduction très pink floydesque avec ces guitares saturées et ce tapis de clavier est réellement osée à une époque où pour percer il faut de suite être impactant. Malheureusement, la suite du morceau nous laisse sur notre faim. Bien que très 80’s, le ton est un peu monotone, les couches d’instruments s’ajoutent sans réelle originalité.
On passe vite au second morceau « Sunshine », avec ce début a capella soutenu par une sorte de clavier type Rhode qui n’est pas sans rappeler certaines introduction d’Alt-J. Cela nous rassure sur le talent des Normands. Le morceau est à plus d’un titre hypnotique. Voix puissante et posée, guitares saturée et parties instrumentales s’enchainant les unes aux autres. Son un poil noisy, beaucoup de points communs avec des groupes tels Joy Division ou plus récemment Archive.
C’est d’ailleurs ce que l’on pourrait reprocher à ces 4 potes de Caen. Chaque titre semble crouler sous les couches d’instruments, laissant à nos oreilles peu de repit.
Goldwave semble naviguer à la frontière entre 80’s et 90’s, ainsi « Soft Silk », avec toujours cette voix grave et sombre ainsi qu’un arrangement assez froid très proche de la new wave de Depeche mode ou New order, semble au fur et à mesure pencher du côté 90’s de la force via des guitares plus présentes et un arrangement digne de « Popular » des Nada Surf.
Toujours dans des rythmes lents, ce Night Lights se délecte des montées douces qui atteignent leur climax en fin de morceau. C’est le cas sur le titre eponyme, mais aussi sur « Snow » qui ne déroge pas à la règle et voit arriver plusieurs couches d’instruments au fur et à mesure d’une montée jubilatoire intégrant une partie électronique que n’aurait pas reniée Midnight Juggernauts.
Enfin, l’EP se termine sur un des meilleurs morceaux de l’opus. « 8th of november » nous plaque au sol à travers un son très Pixies. Il y a beaucoup de très bonnes idées dans ce titre, notamment l’accélération du tempo et la partie un peu plus calme intégrant une sorte de clavier fuzz qui permet au morceau de rebondir. Musicalement très abouti, passant d’un rock complexe à une électro nuancée, ce titre résume assez bien les forces et qualités du quatuor.
A travers ce premier EP homogène et d’une maîtrise indéniable au niveau du son ou des structures de morceau, Goldwave nous prouve qu’il faudra dorénavant compter sur eux. Bien que certains parlent de révélation, l’écoute de leur album prévu pour 2013 nous prédira si oui ou non déferlante il y aura.
Arnaud Le Tillau
arnaud.letillau@quai-baco.com




































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