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Date d'ajout : 09-02-12

Jane Birkin chante « Je t’aime, moi non plus » avec Gainsbourg

Jane Birkin - Quai Baco

Jane Mallory Birkin naît à Londres le 14 décembre 1946. Pendant deux semaines, elle n’a pas de prénom. Ses parents n’arrivent pas à choisir. Sa mère penche pour Georgina, mais son père trouve ça trop snob. Il préfère Jane, en rapport avec un dessin animé où l’héroïne ressemble à Calamity Jane. Finalement, le couple trouve un compromis en utilisant un deuxième prénom : Mallory.

La marraine de Jane Mallory Birkin n’est autre que la fille du Premier ministre Winston Churchill. Cette dernière avait connue maman Birkin en partageant un appartement pendant la guerre.

L’enfance de la petite Birkin est privilégiée. Elle grandit avec son frère et sa sœur dans la haute bourgeoisie londonienne, protégée par ses parents.

À 12 ans, elle est envoyée avec sa sœur en pensionnat sur l’île de Wight. Le contraste avec sa tendre enfance est saisissant.

« À Wight, j’étais devenue ‘’99’’. On marchait deux par deux dans nos capes bleu marine, avec l’intérieur rouge, et interdiction de regarder à droite ou à gauche, tenues en rang serré par une nurse allemande. Elle nous surveillait la nuit pour voir si on n’était pas dans les lits des unes ou des autres. » (Citizen K International, 2004)

« J’ai aimé une fille à l’internat. Elle s’appelait Jane Wellplay. A part le pompier qui faisait aussi jardinier, il n’y avait aucun garçon dans l’école. Alors, les filles jetaient leur dévolu entre elles. C’était très pudique. Des passions où il ne fallait pas se dévoiler, comme des jeux interminables. » (Citizen K International, 2004)

Rien ne prédispose Jane Birkin à la chanson. Ado, elle veut être ballerine. Elle s’essaie à la danse, mais sans grande réussite.

Welcome in France

En 1962, Jane est envoyée à Paris par son père. Elle est hébergée avec quatre autres jeunes anglaises chez Mme Pouget, boulevard Lannes. C’est l’immeuble où vit alors une certaine Edith Piaf. A la mort de la chanteuse, les gens se pressent au domicile pour lui rendre hommage. Jane Birkin passe par là et entend la foule chuchoter à son égard : « C’est Françoise Hardy ».

Trois ans plus tard, à 17 ans, Jane rencontre son futur mari : John Barry, le compositeur du thème musical de la série James Bond. John Barry engage la jeune fille en tant que figurante dans la comédie musicale « Passion Flower Hotel ».

« J’étais sciée qu’il soit tombé amoureux de moi. Ma mère m’avait dit qu’il ne fallait jamais coucher avant le mariage. Je ne comprenais pas bien pourquoi. A Chelsea, tout le monde couchait avec tout le monde… J’étais la vierge la plus âgée du Swinging London (j’avais presque 18 ans). Alors, quand John Barry a demandé ma main, j’étais trop contente. J’étais dingue de cet homme qui me faisait penser à Mahler lorsqu’il dirigeait l’orchestre philharmonique dans la BO de “La Poursuite impitoyable”. » (elle.fr)

Jane et John se marient rapidement et donnent naissance à une petite fille en avril 1967.

« J’ai eu Kate, un immense bonheur qui a changé ma vie. Mais je n’ai pas su garder John Barry, ce grand séducteur. Il est parti en Amérique avec une amie. Ce n’est pas très étonnant, je ne connaissais rien à la vie et je devais être super mauvaise au lit. » (elle.fr)

Serge, le catalyseur

La première idylle amoureuse de Jane Birkin s’arrête sèchement, mais deux ans après la naissance de Kate, elle rencontre Serge Gainsbourg sur le tournage de « Slogan », un film de Pierre Grimblat.

« Je suis venue à l’audition à Paris. Il y avait cet homme arrogant avec une chemise mauve, cheveux noirs et un air de dandy sophistiqué : Serge Gainsbourg. Il m’a aidée pendant l’audition en me soufflant les répliques. C’était un homme timide et tout son truc d’être arrogant n’était en fait qu’une formidable façade de la part du génie juif russe qu’il était. Il était assez embêté que je confonde son nom avec « Bourguignon », le seul plat de cuisine française que je connaissais. » (humanite.fr, 11/03/06)

« Notre histoire a mis du temps à démarrer, il avait un chagrin d’amour après son aventure avec Bardot, et moi j’étais blessée par les trois ans de mariage avec John Barry. » (elle.fr)

Serge Gainsbourg, avide de sorties nocturnes en tout genre, se montre systématiquement en compagnie de la jeune Anglaise. Le couple en vogue fait les gros titres de la presse. On s’arrache leur présence aux soirées parisiennes. C’est ainsi que Jane Birkin se fait connaître. Elle tire sa célébrité avant tout de son histoire d’amour avec le grand Serge Gainsbourg.

Jusqu’au jour où elle enregistre « Je t’aime, moi non plus » avec ce même Gainsbourg.

« Nous avons enregistré ‘’Je t’aime moi non plus’’ en 1969. Serge était d’un côté du studio et moi de l’autre. Il y avait deux micros. Je pense que nous n’avons fait que deux prises ! » (humanite.fr, 11/03/06)

Serge Gainsbourg avait écrit cette chanson à destination de Brigitte Bardot pour qui il gardera une grande cicatrice sentimentale. L’enregistrement ne sort qu’un an plus tard, dans le tout premier album de la miss anglaise « Jane Birkin Serge Gainsbourg ». Le morceau, sulfureux à souhait, fait scandale. Les radios censurent et même le Vatican réagit. Le coup marketing est énorme ; l’album se vend à plus d’un million d’exemplaires en moins d’un an.


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