Jérôme Van Den Hole écrit pour Julien Doré
Jérôme Van Den Hole est bien français et non belge ou hollandais comme son nom pourrait le laisser croire. Il naît dans l’Oise le 25 juin 1976.
Son père est musicien et lui offre très tôt une certaine sensibilité musicale. Jérôme découvre plutôt la guitare, même s’il sait aussi pianoter quelques notes.
A 23 ans, il intègre le prestigieuse école de communication du Celsa. Autant par défaut que pour faire plaisir à ses parents.
Hip-hop au Conservatoire
En parallèle de ses études, Jérôme le passionné continue la musique.
« J’ai fait partie d’un groupe de rock français, le genre le plus ringard de l’histoire de la musique. Tu te prends des tomates par tout le monde, les amoureux du rock et les défenseurs de la chanson française. Ça m’a servi pour la suite. On ne comprenait pas ce que je chantais, c’était ça l’erreur. » (20minutes.fr, 02/05/11)
Conscient du problème à régler, Jérôme s’inscrit au Conservatoire du dixième arrondissement de Paris pour parfaire sa voix et reprendre les bases de solfège.
« Je ne faisais que du chant lyrique mais ça m’a plu, j’en ai fait 8 ans. » (paulette-magazine.com, 18/04/11)
Le Conservatoire n’empêche pas les aspirations plus rebelles de l’artiste pluridisciplinaire. Au contraire, il y fait la rencontre de ses nouveaux copains de répétition et enchaîne les prestations tantôt hip-hop, tantôt hardcore dans le bistrot d’un paternel.
Jérôme Van Den Hole devient Jérôme Van Den Hole
Un jour, il réalise que tout ça lui plaît énormément. Il prend un immense à plaisir à jouer ses premières compositions, ses premiers textes et envisage d’en faire son métier.
« J’avais commencé à écrire avant mais ce que je faisais ne m’intéressait pas. Car mes textes ne servaient qu’à montrer que je savais écrire, dans une veine chanson française, avec des prétentions littéraires. Quand je relis, je trouve ça pompeux. » (rocknfrance.com, 06/03/11)
Jérôme franchit un palier avec la composition. Il abandonne la guitare électrique et se lance dans la variété française en se faisant appeler par son nom.
Il a 29 ans et le diplôme de communication en poche quand il enregistre un premier disque chez Universal.
« J’avais fait un truc très ambitieux où je voulais tout tenter. Je voulais faire du rock à la française et ça n’a pas marché. Mais il a fallu que je le fasse pour que je m’en rende compte. L’album a été enregistré, mais il n’est pas sorti. Ce fut une expérience très frustrante, je me suis embrouillé avec tous mes collègues, mais ça m’a fait un bien fou. » (ozap.com, 04/05/11)
Un premier échec qui pourrait sonner le glas de la carrières du Picard. Que nenni. Jérôme s’obstine, persuadé que la musique est son avenir. Il écrit de nouvelle chansons en faisant table rase du passé et enregistre ses propres maquettes à la maison. Par chance (ou par talent), son éditeur continue de le soutenir.
La suite est plutôt classique : Jérôme se produit dans les bars parisiens, attire de plus en plus de monde et avec lui l’intérêt des maisons de disques. Jusqu’au jour où, en 2008, il écrit pour Julien Doré. Le titre, « J’aime pas », figure sur l’album « Ersatz ».
« Avec mon groupe, nous avions signé avec une maison de disques, mais ça s’est très mal fini donc je préfère taire cet épisode. Ce qui m’a “sauvé”, c’est une chanson que j’avais écrite pour Julien Doré. Elle m’a permis de continuer à écrire pour moi. » (startermusic.fr)
2010 est l’année de la confirmation. Jérôme se produit en première partie de Renan Luce et des Ogres de Barback. Le 2 mai 2011, il sort un album éponyme sur le label Virgin d’EMI.
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