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Date d'ajout : 26-03-12

Plastic Bertrand chante (ou pas) Ça plane pour moi

Plastic Bertrand - Quai Baco

Plastic Bertrand, de son vrai nom Roger Jouret, naît le 24 février 1954 à Bruxelles. Son père est français. Sa mère, ukrainienne. Ils se sont rencontrés dans un camp de prisonnier durant la seconde guerre mondiale avant de débarquer en Belgique et d’y fonder une famille grâce à de faux papiers.

Roger Jouret grandit avec quatre frères et sœurs. C’est le petit dernier de la bande, et il est plutôt tourné la musique, contrairement à ses frangins. Ses parents lui offrent un regard bienveillant et la liberté de s’adonner à sa passion.

Les groupes se suivent et ne se ressemblent pas

Il forme son premier groupe en 1963. Il a alors neuf ans, il chante et joue de la batterie dans le « Bison Scout Band », qui reprend des chansons des Rolling Stones.

Le groupe ne dure pas longtemps mais Plastic Bertrand forme « Les Pélicans » avec qui il remporte un franc succès auprès des filles dans les booms. A l’adolescence, « Les Pélicans » devient « Passing the Time » et les booms sont remplacées par les clubs, les bars et les festivals. Le groupe se produit en Belgique et aux Pays-Bas. Il finit par se faire engagé par la célèbre radio pirate Radio Véronica.

Côté études, son parcours est aussi tourné vers la musique. Ses premiers pas dans le monde professionnel ne l’empêchent pas de suivre une formation de solfège et percussion à l’Académie de Musique.

Il passe aussi son bac, à l’Athénée Adolphe Max, puis intègre une école de design pendant un an, l’Institut Saint-Luc.

En 1973, il entre impatient au Conservatoire Royal de Musique de Bruxelles pour se perfectionner en solfège, percussions et histoire de la musique.

« J’allais à l’Académie, j’ai fait tout le cursus classique puis je suis rentré au Conservatoire, j’ai rencontré des profs extraordinaires, qui m’ont donné envie de faire de la musique dans ma vie. » (rtbf.be, 08/10)

Du Conservatoire au punk, le grand écart

Cette même année, Plastic Bertrand forme le groupe punk « Hubble Bubble ». Il partage son temps entre les répèt’, les concerts, les bancs du Conservatoire et le théâtre des Galeries où il a trouvé un petit boulot : régisseur.

En 1974, « Hubble Bubble » sort un album trash éponyme. Plastic Bertrand y figure comme auteur-compositeur, chanteur et batteur, sous le nom de Roger Junior. L’aventure aurait pu décoller si le bassiste du groupe n’était pas décédé dans un accident de voiture. « Hubble Bubble » ne survit pas au décès ; le groupe se dissout.

« C’était un groupe punk très décadent, pur et dur, on chantait en anglais. Un album est même sorti chez Barclay, qui a fait un bide total ! Une fois que je suis devenu célèbre, ils ont ressorti le disque avec l’autocollant ‘’L’ancien groupe de Plastic Bertrand’’, et là, ça a fait un carton ! » (Généreux, 2008)

Plastic Bertrand condamné à l’anonymat ? Jusqu’au jour où, en 1977, il se lance dans une carrière solo et enregistre son premier 45 tours. Le single « Pogo pogo » propose, sur la face B, ce qui deviendra l’un des plus gros tube de la décennie : « Ça plane pour moi ».

« Ça plane pour moi » devient la chanson de l’année. Elle se classe aux tops des hits parades. Dans les pays francophones comme aux États-Unis, en Grande-Bretagne, dans les pays scandinaves, en Amérique du Sud ou au Japon. Le succès est planétaire.

Pourtant, une polémique vient ternir la réussite du chanteur belge : Plastic Bertrand n’aurait pas posé sa voix sur le titre, il s’agirait de son producteur et compositeur, Lou Deprijck. Depuis, les deux hommes se sont livrés à une guéguerre par médias interposés pour s’octroyer les crédits du tube vendu à plus de 8 millions d’exemplaires. Le conflit n’est toujours pas réglé aujourd’hui, même si la justice a tranché, par deux fois, en faveur de Plastic Bertrand.


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