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Date d'ajout : 19-03-14

Shaka Ponk au Bataclan : de la sueur, des surprises et de l’énergie

Quelques heures seulement après avoir été épinglé chevalier des arts et des lettres, le groupe Shaka Ponk envahissait le Bataclan avec un concert transpirant et énergique dont ils ont le secret, confirmant au passage la bonne impression qu’on avait du nouvel album « The White Pixel Ape ».

Shaka Ponk au Bataclan: de la sueur, des surprises et de l'énergieNouvel album, nouvelle tournée et nouveau show toujours plus fou. Bien sûr le principe de l’écran central est respecté, mais avec des animations nouvelles à 100%, et c’est à couper le souffle. Un univers graphique bien à eux, sorte de Gorillaz métal sorti des studios Ghibli sous acide, et qui porte à merveille cet énorme son rock/reggae/punk/electro. D’entrée de jeu, « The White Pixel Ape » est très présent : « Black Listed », puis le single « Wanna Get Free » ouvrent le bal. Comme prévu, les titres de ce nouvel opus prennent une toute autre dimension en concert. Frah, en showman parfait, harangue et saute dans un public acquis à sa cause.

Les monkeys alternent nouveautés et titres plus anciens sans temps mort et avec une énergie incroyable. On peut néanmoins reprocher un son parfois un peu brouillon, et on peine à clairement distinguer qui fait quoi. Mais qu’importe : on danse avec Sam et ses acolytes au rythme de « Come on Cama » ou du sautillant « Story O’my LF ».

La cohésion entre le visuel et la musique est impressionnante : les animations mettant en scène Goz et son monde peuplé de singes inquiétants interagissent avec le groupe de belle manière à travers divers chorégraphies et la désormais fameuse « battle » de batterie entre Ion et le singe virtuel. On a pourtant l’impression que le show technique empiète parfois sur l’aspect musical : la synchronisation en continu des vidéos sur les titres ne laisse que très peu de liberté, et la locomotive Shaka Ponk semble sur des rails dont il est difficile de s’écarter. Ajouter à cela une multitude d’effets et de voix préenregistrées, et on se croit parfois devant un vidéoclip géant ou dans un concert virtuel et suintant.

Shaka Ponk au Bataclan: de la sueur, des surprises et de l'énergieÉtonnamment, c’est quand les charismatiques Samaha et Frah sont moins présents en devant de scène que le groupe prend le plus d’ampleur musicale. La section rythmique des discrets Ion et Mandris est impeccable et porte à merveille un CC inspiré sur son Ibanez. Le break de « Sex Ball » en est la preuve et on assiste à de vrais bons moments de métal/rock bien accrocheurs et saignants. Arrivent les incontournables « I’m Picky » puis « My Name is Stain » rapidement expédié, pour enchaîner sur un « 6xLove » incisif et percutant. Un nouveau titre imparable qui va rapidement faire parti des classiques du groupe.

Un « Morir Cantando » et puis s’en vont. C’était Shaka Ponk avec 2 heures de show spectaculaire et au rythme implacable, qui ne fait que confirmer leur réputation de bête de scène. Une alliance vidéo/musique unique en son genre et qui se paie le luxe d’ouvrir au grand public un genre musical pas si grand public. Voir une mère de famille accompagnant son ado boutonneux dodeliner de la tête sur un riff bien gras de guitare 7 cordes, ça n’a pas de prix. Ça c’est Shaka Ponk.

Retrouvez la chronique de l’album « The White Pixel Ape » sur Quai Baco

Marty Tobin
marty.tobin@quai-baco.com

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