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Date d'ajout : 01-10-12

Muse – « The 2nd Law »

Chronique Muse - Quai Baco
Que vaut véritablement ce « The 2nd Law » de Muse ? Certains crient au génie, d’autres au plagiat et les Inrocks se font même une joie non commensurable de le descendre. Découvrez chanson par chanson, mon avis sur ce nouvel opus de Muse.

L’intro de la chanson d’ouverture, « Supremacy », nous plonge tout de suite dans l’ambiance. Un peu à la façon Metallica dans S&M avec le titre « The Call Of Ktulu » : grosses guitares et orchestre symphonique. La voix de Matthew Bellamy débarque et la chanson décolle pour un final où la voix (les cris) du chanteur viennent couvrir la belle présence des cordes.

Le titre « Madness » qui suit nous rappelle étrangement Queen, aussi bien par les chœurs que par le solo de guitare. Une petite atmosphère électro se fait entendre, mais le titre reste terriblement efficace.

Arrive la chanson « Panic Station », titre fortement inspiré de Stevie Wonder et Prince. C’est Matthew lui-même qui le concède et le moins que l’on puisse dire c’est que cela se ressent.

Muse - Quai BacoAvec « Survival », Muse a semble-t-il convié une bande d’amis façon chœurs de l’armée rouge (on a pu les entendre brièvement sur le titre d’ouverture). Une chanson qui, une fois encore, sonne comme un bon vieux titre de Queen. Fort heureusement pour Queen, la voix de notre moustachu préféré ne s’essayait pas à des envolées lyriques aussi… osées.

« Follow Me » est une chanson dédiée au fils de Matthew. L’intro débute notamment par les battements de son cœur enregistrés pendant la grossesse de sa femme, Kate Hudson. Même si cette douce attention peut vous faire monter les larmes aux yeux, difficile de s’émouvoir avec le rythme électro de ce titre.

Chanson suivante : « Animals ». Plutôt culotté d’appeler un titre ainsi, mais aucun rapport avec Pink Floyd. La chanson reste originale puisqu’il s’agit d’un 5 temps, un rythme fréquemment utilisée dans le heavy metal ou encore dans « Good Morning Good Morning » des Beatles.

Le titre « Explorers » est la petite ballade de l’album qui nous rappelle plutôt un morceau des Fool’s Garden que de Muse.

« Big Freeze » est un peu plus funk et relevé. Comme quoi le trio parvient encore à retrouver l’efficacité de ses premiers albums sans mettre de multiples arrangements.

La chanson « Save Me » aborde le thème délicat de l’alcoolisme. Qui est mieux placé que Chris Wolstenholme pour en parler ? Personne et c’est d’ailleurs, le bassiste du groupe qui se retrouve derrière le micro pour cette chanson qu’il a lui-même composée.

C’est le cas également pour la chanson suivante, « Liquid State » qui traite elle aussi de ses problèmes avec la boisson. Cette piste est certainement la chanson la plus « heavy » produite par Muse jusqu’à présent.

Les deux dernières chansons, « The 2nd Law – Unsustainable » et « The 2nd Law – Isolated System » sont étranges. Sans doute trop étranges d’ailleurs. Un mixte entre la chanson mystère de l’album « Made in Heaven » de Queen et les chansons les plus trashs de la BO de Matrix. Difficile de comprendre l’intérêt d’ajouter ces deux titres à l’album. Un pari peut-être ?

Au final, que retenir de cet album ? Comparer Muse à Queen, ce n’est pas nouveau et la référence est plutôt flatteuse. « Supremacy », « Madness » ou encore « Big Freeze » sont à classer parmi les meilleures chansons de l’album. Matthew Bellamy et ses camarades s’essayent à beaucoup de genres musicaux ce qui peut sans doute déstabiliser certains auditeurs, mais comment peut-on vilipender ouvertement un tel album ? Si tous les mauvais albums pouvaient ressembler à celui-ci, je signe direct !

Jean-Christophe Pignol

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