Wyclef Jean rencontre le fondateur de Kool and the Gang
Wyclef Nelust Jean naît le 17 octobre 1972 à Croix-des-Bouquets, une commune à proximité de Port-au-Prince.
En 1981, toute la famille s’exile aux Etats-Unis pour fuir la répression militaire de Jean-Claude Duvalier en Haïti.
« Mes parents sont partis en Amérique parce qu’ils avaient entendu dire « L’Amérique, c’est une terre de libertés, une terre d’opportunités ». Quand je suis arrivé aux Etats-Unis, j’ai pas vu d’argent tomber du ciel! J’me suis dit: « Eh mec ! Où sont passés les George Washington qui sont supposés voler dans le ciel ? Je ne voyais aucun dollar ! » (arte-tv.com)
Un sale gosse à Brooklyn
Wyclef grandit à Brooklyn, partagé entre la rue, l’église et la famille.
« Je dois tout aux ghettos. Je me suis affirmé grâce à l’église, la rue et les parcs. Je leur dois de m’être révélé en tant que personne et comme artiste. » (actustar.com)
Le créole est sa langue maternelle. Il fait partie d’une classe bilingue.
« Les autres enfants me disaient : ‘’Retourne chez toi.’’ Ça me faisait mal d’entendre ça. Je ne comprenais pas pourquoi ils disaient ça car eux aussi étaient noirs. Je leur répondais : ‘’Mais, on n’est pas supposé bien s’entendre ?’’ » (playboy.com)
Grandir à Brooklyn n’est pas de tout repos, surtout pour un jeune immigré.
« Un jour, j’avais rendez-vous avec des camarades de classe ennemis. Je suis arrivé avec deux machettes dans les mains. Tous les autres avaient des pistolets. L’un d’eux a tiré. On s’est bagarré. Ma mère regardait par la fenêtre, elle a hurlé : ‘’Reviens tout de suite à la maison ! » » (playboy.com)
Maman et le droit chemin
Si Wyclef est un petit branleur à l’époque, sa mère ne manque pas de le rappeler à l’ordre. Un jour, à 12 ans, il décide de braquer une épicerie. Le vol est avorté par un policier.
« Quand il a dit qu’il allait appeler ma mère, j’ai craqué. « Vous pouvez pas m’envoyer en prison plutôt ? Mettez-moi en prison pour une semaine ! S’il vous plait ! N’appelez pas ma mère ! « »
Maman est venue, et avec elle, une énorme ceinture en cuir. Tout au long du trajet du retour, le petit Wyclef s’est fait battre par sa mère.
« Ça a dû durer 20 minutes. Après ce jour, je me suis dit : « mec, je crois pas que les activités criminelles soient pour toi! Trouve-toi plutôt une autre voie ». » (arte-tv.com)
C’est encore une fois maman qui va lui montrer la voie. Trois semaine après l’épisode du vol, elle lui achète une guitare. Dès lors, Wyclef passe beaucoup de temps dans sa chambre et moins dans la rue. Aux copains venus le chercher, il répond qu’il est en train d’écrire une chanson pour Michael Jackson.
L’émancipation par la musique
Les premières notes à la guitare coïncident avec une certaine émancipation. Le jeune Wyclef devenu grand décide de partir étudier le jazz dans le New Jersey. Ce n’est pas au goût de son père, ancien pasteur au pays.
« Il voulait que je fasse des études de théologie. Je suis parti quand même. J’ai été habité chez ma tante à Long Island et je suis allé à l’université. Une semaine plus tard, mon père m’a reparlé. » (wyclef-web.de)
Pour payer ses études, Wyclef travaille au Burger King.
« Pendant que je faisais six petites frites, je pensais aux chansons que je pouvais écrire et c’est grâce à ça que je n’ai jamais flanché. Bien sûr, je me suis fait viré.» (tv.com)
De retour à New-York, le jeune Wyclef devenu grand a l’ambition obsessionnelle d’enregistrer un album. Problème : il ne connaît personne dans l’industrie musicale. Jusqu’au jour où Pras, un ami d’enfance, lui présente le père d’une amie : Ronald ‘Khalis’ Bell, l’un des deux frères fondateurs du groupe Kool and the Gang.
Les deux compères franchissent ainsi les portes des studios. Une certaine Lauryn Hill vient rapidement les rejoindre. Les trois compères montent le groupe The Rap Translators qui devient The Fugees au moment de la sortie de leur premier album « Blunted On Reality » (1994).
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