Midnight Juggernauts – « Uncanny Valley »

3ème album pour Midnight Juggernauts, « Uncanny Valley » signe le retour en fanfare industrielle et électronique des australien. Toujours très travaillé et extrêmement bien produit, l’album nous propose encore une fois un voyage dans un monde de sonorités tranchantes et esthétiques.
C’est par un titre extrêmement travaillé au niveau du son que s’ouvre ce nouvel opus de Midnight Juggernauts. Toujours dans cette veine électro rock qui est maintenant leur marque de fabrique, les australiens nous servent un premier morceau lourd, pesant et d’une noirceur visqueuse. Mélange très recherché de sons épars pour la plupart électros, les 3 garçons ne font pas dans la demi mesure.
Car encore plus que les précédents, cet opus apporte une réelle esthétique industrielle à la musique des australiens. Usant et même parfois abusant des synthés tous plus 80’s les uns que les autres comme sur « Memorium » où électro jusqu’à la moelle, le groupe nous impose une vision apocalyptique d’un style industriel et froid.
Jouant beaucoup sur une opposition entre arrangement et mélodie, Midnight Juggernauts explore un style entre rock et électro dans une approche musicale poussée. Mettant en place une véritable ligne mélodique ils nous font oublier leur son martelé et parfois sans grande nuance dans un tout proteiforme , sorte de capharnaüm industriel d’où émerge une mélodie à chaque fois claire et puissante comme sur « Sugar and bullets ».
« Ballad of the war machine » est à ce titre une véritable synthèse du talent des anglais. Ballade en terme de rythme, la mélodie légère et aérienne parvient à nous emporter à l’aide d’un son véritablement guerrier jouant beaucoup sur des sonorités de synthé et des rythmiques violentes et tranchantes.
Complexe et extrêmement bien structurée, la musique de Midnight Juggernauts nous ravi sur « Master of Gold », n’hésitant pas à devenir plus pop si le titre le nécessite. C’est ainsi que dès « Systematic » puis par la suite « Deep Blue lines », les australiens nous prouvent leur aisance dans un style plus calme et posé faisant sortir des mélodies impressionnantes.
Véritablement rock, brut, noir et tranchant, ce nouvel album confortent les 3 garçons de Melbourne dans leur vision apocalyptique mais brillante et esthétique d’une musique électro-rock des plus puissantes. Au travers d’une violence esthétique et mécanique, les australiens nous ouvrent grand les portes de leur univers décadent, brutal mais vite enivrant.
Arnaud Le Tillau
arnaud.letillau@quai-baco.com



































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