Emmenés par le multi-instrumentiste Jean-Baptiste Ayoub, Kid Parade nous reviennent après 3 ans d’absence au travers d’un premier album vaporeux. Ce « The Turtle Waltz » fait suite à un EP que nous avions beaucoup aimé et parvient à rendre compte de l’univers à part des français. Dans une pop des plus vaporeuses, ils se plaisent à dessiner une musique à l’approche éminemment douce et sereine.

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C’est par « Marnie », véritable pop cotonneuse, que les Français démarrent ce premier album. Nous contaminant de leurs bonnes ondes, ils caressent une musique aux sonorités rondes et pastels qui nous imprègne d’un planant dense et constant. Pop vaporeuse et mélodie simple et naturelle, Kid Parade ne fait pas dans l’originalité mais se concentre sur ce qu’ils savent le mieux faire.

Bienveillants sur un titre comme « Mooning Mornings », ils nous inondent d’une approche simple et épanouie en contradiction avec le monde actuel. Sans être dans une naïveté malsaine, ils dessinent une pop ensoleillée pleine d’une insouciance faisant un bien fou. On y trouve rapidement un refuge à ce monde trépidant qui ne cesse de nous poursuivre. La musique de Kid Parade apparaît comme une pause, un souffle dans cet océan en mouvement.

Insufflant une modernité et une sérénité à toute épreuve, leur groove cotonneux fait des merveilles et l’on finit rapidement par se prendre au jeu de cette tranquillité feinte, de cette musique au velours soyeux et sans à-coup. Alors oui, il y en aura toujours pour dire que ces morceaux dégagent une forme de nonchalance irritante voire ennuyante. Une chose est sûre, ces garçons là ne laissent pas indifférents notamment grâce à cette musique au déhanché savamment étudié sur « Raft On the Sea » ou « Tattooed Girl » qu’ils manient avec un art du subtil rare.

Musique rêveuse par excellence, la pop de Kid Parade semble descendre tout droit des nuages tellement elle réussit à intégrer avec sensibilité une voix fluette dans un environnement sonore doux et sans à-coup. On se laisse dériver sur cette musique mêlant avec aplomb synthés monolithiques et guitares pleines d’une réverbération lumineuse. Les compositions des français décrivent, à l’instar de la magnifique pochette de cet album, un monde mal en point mais vu par le prisme enfantin et mélodique.

Arnaud Le Tillau
arnaud.letillau@quai-baco.com