Découverts en 2017 au travers d’un premier EP percutant , Edgär nous revient cette fois-ci pour un premier album intitulé « Secret ». Mélangeant titres en anglais et en français, le duo constitué de Ronan Mezière et Antoine Brun nous offre un opus aux compositions pop bondissantes. Basant une bonne partie de l’album sur un background très 80’s, ils confirment en 9 titres tout le bien que nous pensons d’eux.

Dynamique, c’est le mot qui s’impose à nous dès l’écoute du premier titre « Nuit ». Travaillant une mélodie entrainante, les français nous emportent en quelques accords dans un univers puissant. Assumant parfaitement une pop rock très clinquante et riche en instrumentation, Edgär poursuit sa route et nous enivre de sa musique bondissante aux sonorités 80’s. Claviers vintages, basse palpitante tout chez les français semble avoir été pensé pour danser. Virevoltant et diablement électrisant, ce premier titre annonce la couleur. 

« Dictators » est l’occasion pour les français d’imposer leur patte dans un univers à l’esthétique très travaillé. Dans une pop un poil sophistiquée, le duo réussit à nous happer de ses talents de mélodies. On entre tête la première dans cette matière sonore à la puissance éparse qui convoque le meilleur des 80’s. Ballotés entre les claviers vintage, les rythmiques pleines d’une réverbération très entrainante, on est impressionné par la maîtrise qu’ils projettent au travers de ces titres. Avec ce qu’il faut de richesse instrumentales, le duo synthétise en quelques minutes ce que les année 80 ont fait de meilleur. Que ce soit au niveau des mélodies que de la rythmique tout nous pousse à bouger dans ce titre électrisant. 

Une des forces du duo tient dans sa capacité à assumer une approche très anglo saxonne sur des titres en français dans le texte. Que cela soit sur « Réveille-Moi », « Me Voudras-Tu » ou « Incendies » , le duo concilie mélodies fines, entêtantes et sonorités grandiloquentes sans jamais tomber dans le piège de la facilité.  Cultivant une approche aux vintage précis, la musique du duo n’en finit de monter en puissance dans une sorte d’orchestration analogique.

On retrouve dans la musique d’Edgär un mélange très réussit entre variété française et rock. Le résultat fonctionne plutôt bien grâce à une approche très décomplexée de la langue française. Dans un concert de bonnes ondes, ils se faufilent dans un style assez commun tout en gardant une pêche folle qui colle à la peau. Le résultat mixe brutalisme new wave au rock tranchant et chanson française aux mélodies puissantes.

Eclatants d’un dynamisme presque à rebours d’une époque très troublée, Edgär nous entraine dans les bonnes ondes de ses compositions. Avec une puissance qui fait plaisir à voir les français nous abreuve de titres dansant et étincelant de mille feux. On se laisse prendre rapidement au jeu de cette musique qui appelle au mouvement et qui nous fait rapidement oublier la morosité ambiante. Nous rappelant brièvement le canadien Alex Nevski ou les allemands « Giant Rooks », Edgär trace son chemin pop rock à coup d’harmonies fulgurantes qui ne cessent de nous enivrer.

Notre coup de  : DICTATORS

Note : 8.0/10

Arnaud Le Tillau
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