Marc Lavoine persévère avec Fabrice Aboulker
Marc Lavoine naît le 6 août 1962, à Longjumeau, en Essonne.
« J’habitais près d’un centre d’handicapés. Je les voyais dans le bus, ils se balançaient, se rongeaient les ongles,… J’avais ces mêmes tendances, des problèmes d’expression. J’étais rond, complexé. » (lepoint.fr, 18/10/07)
Marc Lucien Lavoine grandit dans une banlieue parisienne où les gens de toutes origines se côtoient. Il aime ça, il s’y sent bien et joue au foot avec les copains.
Ses parents, communistes militants, sont passionnés de Jazz. Le frangin écoute lui aussi beaucoup de musique, mais plutôt les Rolling Stones ou Jacques Dutronc.
Mon frère, ce héros
« J’avais un frère qui se démarquait toujours des autres et qui m’influençait beaucoup. C’était mon modèle. Les cheveux tombant jusqu’au milieu du dos, de longues chemises à carreaux, il s’inscrivait dans une tendance entre Neil Young et Aerosmith que j’ai copiée longtemps. » (Gala, 24/10/01)
Francis Lavoine : « J’avais une mission, quand le petit est né, je devais le surveiller, le protéger. Je me débrouillais pour que toutes les conditions maximums soient réunies pour qu’il prenne le moins de risques possibles. » (Thé ou Café, septembre 2009)
Chaque été la famille Lavoine part en vacances dans le Lot.
« On partait avec mon père et ma mère, en 4L, et c’était merveilleux. Il y avait le Lot, le vin, les agriculteurs, tous mes copains occitans, les fêtes, les pétanques endiablées le soir au bord du Lot, génial ! » (L’indépendant, 07/08/02)
Bref, une famille unie où règne la joie de vivre et où chacun prend soin des autres ? Non, peu avant les 10 ans du petit Marc, les parents divorcent.
La musique des mots
C’est à peu près à cette époque qu’il s’intéresse à la musique. Pour lui, le déclic musical survient en 1973 grâce à l’album de Gainsbourg ‘’Je suis venu te dire que je m’en vais’’. Il devient aussitôt un fan inconditionnel du Grand Serge.
Francis, son frère toujours aussi attentionné, lui offre sa première guitare.
Francis Lavoine : « Quand Marc est entré en quatrième, il avait écrit une rédaction un peu spéciale. Il avait écrit une lettre d’un clochard à une prostituée, alors que les autres avaient écrit une lettre à leur oncle ou grand parent. Il écrivait déjà beaucoup à cette époque là. Moi, j’avais déjà acheté une guitare pour moi. Et comme il écrivait des textes, je lui en ai acheté une autre. » (Thé ou Café, septembre 2009)
Ce penchant pour l’écriture, Marc va le développer jusqu’à écrire ses premiers poèmes en 1977.
« Je ne serai jamais allé vers la chanson si un professeur à l’école ne m’avait pas dit : ‘’tu peux vivre en écrivant des textes’’. Ce professeur s’appelle Gérard Cadet. Je lui ai envoyé un stylo en cadeau car grâce à lui j’ai pu croire en l’écriture. » (France2.fr, 29/08/09)
Il rejoint quelques mois plus tard une troupe de théâtre amateur à Paris, rue Chabrol. Puis, à 15 ans, il quitte le collège et intègre l’école d’Art de la rue Madame, section imprimerie. Il veut être typographe mais la typographie ne l’entend pas ainsi. Un jour, une machine lui brise un doigt.
L’Olympia comme tremplin
Le jeune Marc Lavoine cherche alors un petit boulot pour payer ses cours de théâtre. Il devient placeur à l’Olympia où il remplace un certain Jean-Pierre Bacri.
« J’ai vu Montand, Jonasz, Peter Gabriel, Aznavour ou Reggiani travailler. Ça m’a permis d’observer la mécanique du spectacle et donné le goût d’être ouvert. C’était des études formidables » (Le Figaro, 03/09/09)
Par l’intermédiaire de Patricia Coquatrix, future directrice artistique de l’Olympia, il rencontre la productrice Florence Aboulker, qui elle-même le présente à son fils, Fabrice, alors directeur artistique chez Barclay.
Fabrice pousse Marc à tenter une carrière musicale. Ce dernier se retrouve à chanter du hard-rock dans un groupe lyonnais : « Your Vice ». C’est sa période blouson noir / punk.
« Je me coupais les cheveux avec des trous genre morsures de rat, c’était très sophistiqué. » (Libération, 14/05/02)
Son aventure lyonnaise n’est pas concluante. Marc tente sa chance dans l’audiovisuel et obtient son premier rôle en 1980. Il est aux côté de Véronique Jeannot dans la série télévisée « Pause Café ».
Jusqu’au jour où, en 1983, il revient en force dans la chanson. Soutenu par son ami et compositeur Fabrice Aboulker, il sort un premier 45 tours « Je n’sais même plus de quoi j’ai l’air ». Le disque est un flop.
Qu’à cela ne tienne, les deux compères ne se découragent pas pour autant et sortent l’année suivante un album éponyme « Marc Lavoine ». Cette fois, le succès est au rendez-vous. L’album s’impose auprès du grand public et de nombreux tubes viennent conforter cette percée dans le monde de la musique : « Pour une biguine avec toi », « le Parking Des Anges », « Les Yeux Revolver », « Bascule avec Moi ».
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