Dutch Uncles – « Out of Touch in the Wild »

« Out of Touch in the Wild » est le 3ème album studio des anglais de Dutch Uncles: un album surprenant qui risque de faire parler de lui…
« Votre daurade est maligne », « Voilà une ratatouille moderne »… Comme dans une émission de cuisine, dans toute bonne chronique de disque il est de bon ton d’utiliser des adjectifs décalés pour définir une musique, et ce « Out of Touch in the Wild » est l’album idéal pour se prêter à cet exercice. En effet, Dutch Uncles nous régale d’une pop intelligente et savoureuse, parfois source d’incompréhension mais tellement moderne…
Plus sérieusement, le groupe anglo-saxon nous régale avec un album de chansons pop finement arrangées comme le montre « Flexxin », portée par des cordes efficaces, mêlées à une rythmique complexe. Une des marques de fabrique du groupe.
« Bellio » fonctionne de la même manière, avec des riffs de basse et claviers alambiqués, une structure loin du couplet/refrain de la variété. Parfois compliqué ou chargé en arrangements, la musique de Dutch Uncles sait pourtant se montrer très mélodique comme avec « Fester » et ses synthés omniprésents. Mais le plus souvent, on est au croisement d’un rock progressif des années 70 façon Soft Machine, avec des sonorités modernes proches de la nouvelle vague électro-rock du moment comme Alt-J ou Merz.
Dans un genre qui peut parfois paraître usant sur la longueur (« Godboy », avec sa rythmique décalée, ses multiples breaks techniques…), Uncles Dutch tient la route en proposant des titres courts et toujours encrés autour de la superbe voix de Duncan Wallis et d’une bonne mélodie (« Phaedra »). Comme si Phoenix avait lâché la variété internationale pour s’orienter vers une musique plus psychédélique, voir le jazz fusion…
« Out of Touch in the Wild » est donc le genre d’album qui fait aisément l’unanimité, et à raison, faisant autant plaisir aux lecteurs des pages musiques de Télérama qui y verront du rock complexe et intelligent, qu’aux rockeurs de Rock n’Folk, avec ce côté pop-rock progressif des années passées, mais résolument moderne. Dutch Uncles a tout compris.
Marty Tobin
marty.tobin@quai-baco.com




































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