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Date d'ajout : 05-11-14

Slow Joe & The Ginger Accident : un show époustouflant au New Morning

C’est dans un New Morning pratiquement complet que se produisait hier Slow Joe and The Ginger Accident. Quelle meilleure salle que ce New Morning pour cet esthète underground d’un rock en forme de renaissance? A 71 ans, Slow Joe, voûté et claudiquant, nous a livré un show époustouflant et envoûtant dont il a seul le secret.

Slow Joe & The Ginger Accident : un show époustouflant au New MorningSonorités lourdes et voluptueuses, The Ginger Accident menés par le talentueux Cédric de la Chapelle ouvrent la voie et posent de suite les bases d’un rock granuleux et porteur. Arrivé dès le 2ème titre Slow Joe, habité, mène le show d’une main de maître. Le groove des Lyonnais colle complètement au charisme de l’indien.

Enchaînant les titres de leur nouvel album, Slow Joe joue avec le public et nous délivre une prestation mettant en avant sa jeunesse musical que The Ginger Accident parvient à mettre en valeur au travers d’un rock 70’s à limite du psychédélisme. « Cover me Over » ou « No Caramel Custards » nous permettent pleinement d’apprécier le magnétisme de l’indien au travers d’une voix au timbre argenté qui nous hypnotise.

Slow Joe ne chante pas il communie. Cet homme pour qui la musique est un salut inespéré la respecte plus que toute autre chose. Tel un gourou, il inonde d’ondes positives un public tout acquis à sa cause. Visage buriné par les années de galère, démarche claudiquante, le rock fait parti de son être.

Plus acoustique sur « I’m Too old to be loved » ou psychédélique et déstructuré sur un « Eyes of Death » mémorable, Slow Joe donne vie à des compositions comportant un bout de lui-même. Il y a une forme de magie qui s’installe, une sorte de bienveillance. Slow Joe est couvé par son public et le lui rend bien. Il s’approprie ainsi merveilleusement un « Jailhouse Rock » en lui redonnant une seconde vie.

Superbement appuyé par la bande de Cédric de la Chapelle, Slow Joe nous a servi une prestation hors du commun. Se donnant complètement sans calcul, il transcende une musique rock suintant les 60’s. Entre fascination et émerveillement, le public communie complètement avec l’indien. Les rires fusent, toutes les générations dansent, la belle folie et le charme de Slow Joe opèrent et se propagent rapidement. On en ressort gonflé à bloc !

 

Lire la chronique de l’album de Slow Joe & The Ginger Accident

 

Arnaud Le Tillau
arnaud.letillau@quai-baco.com


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