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Date d'ajout : 19-03-12

Manu Chao répète dans le métro avec des casse-pieds

Manu Chao - Quai Baco

José Manuel Chao, alias Manu Chao, naît le 21 juin 1961 en banlieue parisienne.

Son père, Ramon Chao, est originaire de la Galice et journaliste à RFI Amérique latine et écrivain.

Sa mère, Felisa, est d’origine Basque et chercheuse au CNRS.

Son enfance, Manu Chao ne la passe pas dans les favelas comme on pourrait le croire aux premiers abords, mais plutôt du côté de Boulogne Billancourt puis à Sèvres où réside toute la famille.

Dans le salon trône un piano que Ramon essaye tant bien que mal de faire adopter aux deux fistons, Manu et son frère Antoine. Mais ni l’un ni l’autre ne voueront un culte à l’instrument préférant la guitare pour le premier et la batterie pour le second.

Le jeune Manu a deux passions, le foot qu’il pratique quotidiennement avec ses potos et la musique qu’il partage essentiellement avec son cousin, Santiago Casariego, alias Santi.

« On écoutait surtout des trucs fifties, Chuck Berry mon maître ou Little Richard et on se foutait de la gueule des punks : on en était encore à cet antagonisme stérile entre rockers et punks. A part les Stooges et Stiff Little Fingers, nous étions bloqués sur les années 50. » (lartscene.com)

En 1979, Manu obtient de justesse son bac Littéraire. La même année, il assiste à son premier concert punk : les irlandais de Stiff Little Fingers au Bataclan.

Peu de temps après, il décide de monter son premier groupe avec Santi. C’est la naissance de Joint de Culasse. Le groupe permet aux deux acolytes de se faire les dents entre répétitions et premiers concerts.

C’est en 1984 que la carrière de Manu va prendre un tournant sérieux. La scène alternative devient de plus en plus à la mode. Les Joints de Culasse deviennent les Hot Pants, nom emprunté à un titre de James Brown.

Le groupe sort un premier album en 1985, « Loco Mosquito » (dont Manu Chao s’est fait tatouer le dessin de la pochette sur son épaule droite).

Sur une cassette démo datant de la même année, on retrouve également les prémices d’un titre des Hot Pants, intitulé « Mala Vida ».

Manu Chao intègre en parallèle une nouvelle formation intitulée Los Carayos. Ce groupe réunit de nombreux artistes issus de groupes amis. On y retrouve François Hadji-Lazaro des Garçons Bouchers, Manu Chao des Hot Pants, Schultz de Parabellum, Tonio de Chihuahua et Alain des Wampas.

« Ce groupe plait à tout le monde, aux punks, à mes voisins, à mes vieux. Je revendique Los Carayos comme un groupe de balloche qui sort du ghetto rock. » (Manu Chao et La Mano Negra, 2003)

Le groupe sort trois albums : « Ils ont osé ! » et « Persistent et signent » en 1986, puis « Au prix où sont les courges » en 1987.

Dans le deuxième album, on retrouve deux titres écrits par Manu, « Roberta » et surtout « Oscar Tramor », qui deviendra son pseudo au sein des Carayos.

«Quand j’ai commencé à écrire des chansons, Clash était pour moi le groupe de référence. A l’époque où je n’écoutais pas du tout des groupes punk, je suis allé voir un concert de Clash au Palais des Sports. Je n’avais jamais vu un public comme ça, la salle était comme une mer et faisait d’énormes vagues. Pour nous, c’est aussi un exemple de carrière. Mike Jones, on l’aime bien mais quand on l’a connu, il était dans son trip house, il nous a emmené dans des raves avec acides et toute la panoplie ; Strummer, ce fut une rencontre magnifique, une belle histoire. » (bestofmanuchao.com)

Malgré l’engagement de Manu Chao dans de nombreux groupes de la scène alternative parisienne, aucun d’entre eux ne parvient à se faire connaitre en dehors de la capitale.

Jusqu’au jour où Manu Chao répète dans le métro avec des casse-pieds… Manu est avec son frère, Antonio Chao, et ses potes Santi et Thomas Darnal. Les quatre compères croisent Daniel Jamet, Jo Dahan et Philippe « Garrancito » du groupe Les Casse-pieds dans une station de métro.

Instinctivement, les musiciens jouent ensemble pour la première fois et fonde un groupe : la Mano Negra.

« Avec les Casse-pieds, ont s’est rencontrés dans le métro. La première répétition de la Mano s’est passée dans le métro. » (bestofmanuchao.com)

Le nom du groupe, c’est Manu Chao qui l’a trouvé dans une bande dessinée de Rousseau, une histoire de guérilleros d’Amérique du Sud dont l’emblème est une main noire.


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