Mélanie Pain – « Bye Bye Manchester »
Collaboratrice du projet nouvelle vague, c’est en solo que Mélanie Pain nous revient sur son deuxième album à l’affreuse pochette intitulé « Bye Bye Manchester ». Très connotée chanson française pop bobo, la jeune française navigue dans un univers acidulé et au charme certain.
Du projet nouvelle vague, Mélanie Pain semble avoir gardé le goût de cette électro très discrète qu’elle dissémine sur ses compositions aidée en cela d’Albin de la Simone. Dès « Bye Bye Manchester », la jeune française instille de sa voix fragile mais déterminée une mélodie mettant en avant son univers fin et délicieusement feutré.Réussissant à intégrer une électro assez élitiste à une chanson française simple et sans grande fioriture, Mélanie Pain cultive son atypisme et son goût pour le mélange des genres, chose qu’elle partage avec Florent Marchet intervenant d’ailleurs sur le duo très réussit « La Couleur ». Au travers d’arrangements souvent impressionnants de justesse, elle nous régale de parties claviers propres et très professionnelles sur « 7 ou 8 fois » au rock lissé et sur « Miami » où dans un concert de claviers, Mélanie pose sa voix d’oiseau fragile sur un titre agréable et mélodique au texte pointant une dérision assumée dans un tout très classieux rappelant Alister ou Julien Doré.
Capable du meilleur, elle est malheureusement aussi capable du pire. En effet, au travers des titres « Je laisse tomber » ou « Just a Girl » rappelant brièvement le projet Nouvelle Vague, elle nous perd dans une composition mou du genou, répétitive et sans dynamisme au groove mollasson et endormant. De la même façon l’incompréhension domine sur « Redis moi » aux relents de Mylène Farmer…
Heureusement, la folk de la jeune femme nous sort de l’ornière via « Ça grandit » dans lequel elle nous prouve son sens inné de la mélodie se permettant de terminer cet album sur le très frissonnant « Black Widow » aidé de la voix grave et posée d’Ed Harcourt.
« Bye Bye Manchester » signe le retour d’une Mélanie Pain dans un style naviguant entre deux eaux. Capable de composer de véritables perles comme de se perdre dans une variété au rabais, la jeune Caennaise nous ouvre grand son univers acidulé et fragile sans réussir à complètement nous emporter.
Arnaud Le Tillau
arnaud.letillau@quai-baco.com





































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