Sanseverino quitte les Voleurs de Poules
Stéphane Sanseverino naît le 1er janvier 1962 à Paris.
Comme son nom l’indique, Sanseverino a des origines italiennes qui lui viennent de ses grands-parents débarqués en France en 1930.
« En fait, bien que d’origine napolitaine, né en France, je ne me suis jamais senti ni Italien, ni Français. Ma vraie patrie, ce sont les voyages. » (La Provence, 02/01/02)
Pourtant, c’est bel et bien dans le dixième arrondissement de Paris que Stéphane va passer les premières années de sa vie. Mais rapidement, papa Sanseverino décide de quitter son métier de plombier pour se réorienter dans l’industrie du papier. Ces nouvelles fonctions entrainent toute la famille à déménager constamment de pays en pays.
« Pendant mes 15 premières années, on changeait de façon de vivre quasiment tous les six mois. Après trois mois passés en France, ma mère, mon frère et moi étions impatients de savoir où nous allions repartir. Quand mon père nous annonçait que le départ était prévu, c’était la bonne nouvelle pour toute la famille. » (sanseverino.mondomix.com, 2009)
A la découverte de cultures
Tout jeunot, il suit son père au Mexique, en Nouvelle-Zélande, en Yougoslavie mais surtout en Bulgarie où le jeune Stéphane découvre un style musical bien particulier qui va le marquer à vie : la musique tzigane.
Malgré cette rencontre primordiale, Sanseverino n’a pas tout de suite en tête l’ambition de devenir musicien. Après une scolarité plutôt chaotique, il décide de s’inscrire à l’école hôtelière afin de devenir cuisinier.
« Une fois diplômé de l’école hôtelière, je me suis retrouvé à Bâle, en Suisse. Au bout de trois mois, assis devant deux sacs de 25 kilos de champignons, j’ai craqué et, à tout prendre, me suis dit qu’il valait mieux, pour ne pas devenir aigri, me lancer dans le théâtre. » (Le Monde, le 27/03/04)
Mais avant de se plonger dans le théâtre, Sanseverino est appelé à passer son service militaire. Après une année passée sous les drapeaux au Sénégal, il peut enfin se consacrer à sa toute nouvelle passion qu’est le théâtre en intégrant le cours Serge Martin puis celui de Philippe Hottier.
Après trois années passées au DAL Théâtre, il décide de créer sa propre compagnie, Les Frères Tamouille avec laquelle il s’éclate dans des spectacles de rues entre humour et numéros de cirque.
Tout en faisant le clown, Sanseverino développe un attrait tout particulier pour la musique. Il fonde ainsi ses premiers groupes de musique d’abord en tant que guitariste au sein du groupe « Dans l’intérêt des familles » puis bassiste dans « Les Maris Jaloux ».
Sanseverino kidnappe les poules
En 1992, on le retrouve aux côtés de la violoniste Sabine Pierron dans le groupe « Voleurs de poules ». Ce groupe aux sonorités tziganes parvient petit à petit à développer une certaine notoriété et leur permet de sortir, en 1995, leur premier album autoproduit, « Tu sens les poivrons ».
Malgré ce succès d’estime, Stéphane est obligé de cumuler plusieurs boulots pour boucler les fins de mois. Il se retrouve notamment en tournée aux côtés de Michel Fugain où il officie en tant que roadie…
Jusqu’au jour où Sanseverino décide de quitter les Voleurs de Poules afin de se lancer dans une carrière solo.
« Le jour où j’ai décidé d’arrêter les Voleurs de Poules, ce fut un véritable psychodrame. Tout le monde a été surpris, l’a mal pris. Mais ce groupe était devenu pour moi une obsession telle que je n’arrivais plus à la surmonter. » (Libération, le 23/03/04)
En 2001, le chanteur/guitariste sort son premier album « Le Tango des Gens ». Cet opus devient rapidement disque d’or et obtient le prix de l’Académie Charles-Cros. A partir de mars, Sanseverino se retrouve en tournée aux côtés de Tété.
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