The Burning Hell – « People »

Mené par l’excellent Mathias Korm joueur de ukulélé déjanté, The Burning Hell sort un nouvel album (son sixième) très pop à l’image de son leader, protéiforme, sautillant, atypique et fantasque.
A l’écoute de « Grown-Ups », premier titre de « People », le la est donné. Dans un écrin proche d’un rock accrocheur aux sons éreintés et rugueux, les canadiens réussissent un titre simple en terme de structure mais très travaillé en terme de mélodie. On ressent surtout cette capacité à se fondre dans un style donné et réussir à réaliser un tout atypique et personnel.
Ainsi « Holidaymaker » ou « Wallflowers » nous rappellent inexorablement les Beatles dans ce rendu ludique, sautillant et excessivement travaillé mais toujours sans prétention. Utilisant des cuivres très propres, le son semble rapidement être sorti de « Sgt. Pepper » peut-être un poil plus aseptisé et propret. Mais là où les canadiens nous impressionnent c’est dans cette capacité à s’approprier ce style pour en faire un tout qui leur ressemble notamment via une fin toujours recherchée et marquante, signant ainsi chaque titre d’une patte personnelle appréciable.
Capable de se glisser dans un écrin très 90 sur « Amateur Rappers » où sur une pop lumineuse et au flow rapide rappelant les bonnes heures de Nada Surf ou REM, les canadiens exécute un titre rapide, précis sans être complexe ni lourd, The Burning Hell réalise aussi avec « Realist » un morceau proche d’une fanfare rock et bordélique jouissive.
Toujours à la limite d’une pop fantasque , les canadiens se jouent des modes et proposent leur vision d’une pop légère et brillante. Impactant à chaque titres, ils semblent foisonner d’idées mais réussissent à canaliser cette créativité dans un tout finalement très cohérent. Groupe ne pouvant être enfermé dans un style particulier, The Burning Hell réussit un « People » polymorphe à la direction très pop mais à l’approche atypique et fantaisiste.
Arnaud Le Tillau
arnaud.letillau@quai-baco.com




































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