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Date d'ajout : 08-03-12

Akhenaton arrête de glander

Akhenaton - Quai Baco

Akhenaton naît le 17 septembre 1968 aux Olives, dans le 13ème arrondissement de Marseille. Il est d’origine italienne. Son vrai nom : Philippe Fragione.

« Je suis 100% italien, d’origine sicilienne et napolitaine. Je fais partie d’une famille de pêcheurs qui a fuit l’Italie du fascisme. Chez moi, ça chante, ça crie, ça mange des sardines et des maquereaux grillés ». (20 ans, octobre 1995)

Akhenaton est un petit enfant plein de principes, de marches à suivre et de superstitions. Il se pose beaucoup de questions sur l’Univers, la mort, etc. Il se persuade d’être un être à part, qui fera forcément quelque chose de grand plus tard.

Il se voit bien archéologue ou paléontologue en se passionnant pour les dinosaures et l’Égypte ancienne.

« Petit, je dévorais ‘’Tout l’Univers’’, je savais tout sur les animaux, les planètes, l’Antiquité. En revenant de l’école primaire, sur le chemin, je faisais des paris stupides avec moi-même. Je me disais : si tu regardes à droite, tu vas mourir, si tu dis quelque chose, c’est la fin. J’avais peur de la punition infligée par Dieu. Ça m’a un peu gâché mon enfance mais en même temps, ça m’a permis de réfléchir avant de parler. » (20 ans, 12/95)

En 1976, le petit Philippe a 8 ans lorsque ses parents divorcent. Il part vivre avec sa mère et son frère cadet, Fabien. A la maison, les disques de Jean Ferrat, Renaud, Charles Aznavour, Léo Ferré, Bob Marley, Earth Wind & Fire tournent en boucle.

« Je n’ai jamais vécu dans le luxe, mais grâce aux sacrifices de ma mère, nous n’avons jamais habité dans les cités. Tout s’est bien passé jusqu’à l’adolescence. Après, j’ai commencé à zoner… » (Le nouvel observateur)

1981, le déclic U.S.

Akhenaton découvre le rap en 1981. Il a alors 13 ans et écoute régulièrement l’émission « Starting black » sur Radio Star, une radio locale marseillaise. L’émission donne la parole aux grands noms du rap U.S..

Trois ans plus tard, il a l’occasion de séjourner une première fois à New-York, 4 mois chez sa tante à Brooklyn. Il y retourne en 1985 en étant hébergé chez Tony D., le rappeur du groupe Bad Boyz. C’est pour lui une immersion considérable dans le rap new-yorkais. Il découvre toutes les facettes de cette culture alternative et fréquente de nombreux rappeurs comme Q-Tip, Chubb Rock, Whodini, Extasy, Jhalil, King Sun, D. Moët, Stetsasonic, Flash Gordon.

L’un d’eux, MC Serch, lui donne le surnom « Chill », en rapport avec son calme apparent. (to chill = se relaxer, se détendre).

« J’ai été façonné à New York dans les années 80. J’ai beaucoup observé et vécu des choses extraordinaires. » (letelegramme.com, 2010)

Back to France chez papa

A 17 ans, Akhenaton rejoint son père à Plan de Cuques, car sa mère commence une nouvelle vie dans les Alpes. Il doit cohabiter avec sa demie-sœur, sa belle-mère et surtout, avec l’autorité paternelle dont il avait été privé jusqu’alors.

A l’école, il multiplie les absences et finit par se faire virer. Son père le traite de moins que rien et reste persuadé qu’il n’aura jamais le bac. Pour le contredire, Akhenaton passe le bac D en candidat libre et obtient son diplôme avec mention.

Il s’essaie ensuite à la biologie en université, mais abandonne au bout de trois mois. Ça a le don d’énerver son père avec qui il entre en conflit. Celui-ci ne comprend pas que son fils veuille arrêter ses études pour se lancer à 100% dans la musique. Commence alors une période ennuyeuse d’inactivité.

« Quand j’étais chômeur, je me levais à 14h. (…) Dans ma génération, c’est une hécatombe. Sur ma classe de CM2 à Plan de Cuques, 60% sont toxicomanes aujourd’hui. Le soir, j’attendais la baston avec les skinheads, histoire de me distraire. C’est notre équipe qui a débarrassé Marseille des skins bleu blanc rouge. Une chose est sûre : ces journées invariablement merdiques, désespérantes, créent des dommages irréversibles sur le cerveau. » (L’Express, 23/04/98)

Akhenaton passe ses journées dans le canapé et ses soirées dehors jusqu’au jour où il a le déclic et se prend en main.

« Un jour, je me suis dit que ça ne pouvait plus durer. J’ai repensé à une scène de Scarface, quand le héros voit, inscrit en lettres lumineuses dans le ciel : The world is yours. Quelques temps après, l’aventure IAM a commencé. La frontière est souvent fine entre l’échec et la réussite. » (L’Express, 23/04/98)


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