10ème album pour le prolixe Joseph Arthur, ce « The ballad of Christ : Act 1 » narre l’épopée d’un personnage imaginaire vaguement inspiré de la vie de l’artiste sur une thématique très religieuse. Au travers d’une pop classique lorgnant vers un folk très conventionnel, l’originaire de l’Ohio nous propose un album divertissant à écouter mais parfois lassant par manque d’originalité.

Et pourtant, à l’écoute des premiers titres, on ressent de suite son sens inné des mélodies agréables et easy listening. En effet, « The Ballad of Christ : Act 1 » en est truffé. Sur ce nouvel opus, l’américain nous propose sur une thématique éminemment religieuse, des titres folk d’une grande facilité mais très travaillés en terme d’arrangement. C’est ainsi que l’on se fait happer par « Saint of impossible Causes » titre très plaisant où le bougre nous propose une mélodie entraînante sans être extraordinaire.

Car Joseph Arthur est avant tout un artiste proposant de nous divertir sans pour autant se créer un univers complexe. En effet, il n’y a pas chez l’américain de faux-semblants, la musique est vue comme un pur divertissement à l’égard d’un public ne demandant que cela. C’est ainsi qu’il nous propose au travers de titres sans grande originalité en terme de structure, une musique à écouter sans arrière pensée.

Utilisant sa voix proche de celle de Liam Gallagher, à la fois nonchalante et revendicatrice pour un rendu finalement assez rock presque Rolling Stones sur « The ballad of Boogie Christ », il y a chez l’américain cette contradiction entre compositions très répétitives et fonctionnant sur une bonne mélodie ou un bon refrain et cette volonté de faire à chaque fois long. On se retrouve ainsi avec des titres semblant s’essouffler lorsque la barre des 3 min est dépassée.

Malgré tout, maîtrisant à la perfection ce principe de divertissement, Joseph Arthur réussit le tour de force de rendre agréable à l’écoute des morceaux purement caricaturaux tels « I used to know How to walk on Water » au tempo lent et aux enchaînements sans grande surprise le tout saupoudré d’un arrangement jazzouille et d’un solo de saxo.

C’est ainsi que ce nouvel album enchaîne les titres très typés pop international tels « Waits for your light » aux relents de Coldplay ou « Still Life Honey Rose » au folk bien amené mais vite lassant et quelques perles disséminées comme « I miss the Zoo » mélancolique à souhait sans être dégoulinant, « King of Cleveland » et « All the old heroes » musicalement au point et impressionnants de maîtrise technique.

Malheureusement ces quelques titres ne relèvent pas le niveau de cet album. Lassant, sans véritable accroche , Joseph Arthur nous traîne dans un univers fade et sans saveur faisant de « The ballad of Christ : Act 1 » un véritable chemin de croix pour l’auditeur.

Arnaud Le Tillau
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