Tjutjuna – « Westerner »

Après 2 ans d’absence, les américains de Tjutjuna reviennent avec « Westerner » un nouvel opus dans la droite ligne de leur précédent album, entre pop expérimentale très maîtrisée et extrémisme conceptuel.
Dès l’écoute de « Mousetrap », on est de suite immergé dans l’univers des américains. Démarrant sur une sorte de pop expérimentale, Tjutjuna reste fidèle à son image. Hypnotisant et captivant le morceau se révèle rapidement n’être qu’une matière sonore en mouvement qui dérive lentement mais sûrement vers une électro pop expérimentale proche d’Animal Collective.
Telle la souris du titre nous voilà pris au piège de cette fresque musicale.
Car les américains restent avant tout d’impertubables défricheurs de sons et d’ambiances sonores. Entre pop rock et électro un poil vintage , le groupe de Brooklyn navigue dans un monde d’une noirceur en filigrane comme sur « Heavy metal Dick » où au travers d’un son très rock et abrasif, Tjutjuna fait s’entrechoquer sons électriques et électroniques dans un déluge de couleurs toutes plus sombres les unes que les autres. Purement expérimental, « Heavy metal Dick » nous glace le sang. On est dans l’expérience plus que dans la composition.
Mais cela restera le climax rock de l’album. Passé ce titre, Tjutjuna retombe dans un style beaucoup plus commun bien que toujours très lié à l’expérimental. Ainsi s’enchaînent « Montauk » où les guitares en arpèges perdues dans une réverbération vaporeuse donnent une impression de flottement et « Harry Krishna » proche d’un Ravi Shankar illuminé et d’un Gorges Harrisson encore sous LSD.
Mais rapidement on se lasse de tant d’expérimentations, les morceaux deviennent vite ennuyeux. En effet, les répétitions vont bon train et l’on profite de cet argument pour passer les titres du reste de l’album.
« Westerner » nous dévoile le groupe Tjutjuna dans ses œuvres entre expérimentation et improvisation pop psychédélique. Bien que très travaillé et dénotant une réelle maîtrise de leur instrumentation, la longueur et le peu de variations ont raison de notre assiduité. Encore un album qui prendra la poussière sur l’étagère.
Arnaud Le Tillau
arnaud.letillau@quai-baco.com



































BIRRD – « Take Off » : Notre Avis
Andrea Laszlo De Simone – « Una Lunghissima Ombra »
Bruit ≤ – « The Age of Ephemerality »: Notre Avis
Feu! Chatterton – « Labyrinthe » : Notre Avis
The Hives – « The Hives Forever Forever The Hives » : Notre Avis
Ela Minus – « DIA » : Notre Avis
Déportivo – « Reptile » : Notre Avis
Romain Muller – Azur : Notre Avis
Ultra Vomit – « Ultra Vomit et le Pouvoir de la Puissance » : Notre Avis



/// COMMENTAIRES