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Date d'ajout : 13-02-12

Grand Corps Malade suit John Pucc’ à Paris, place Clichy

Grand Corps Malade - Quai Baco

Fabien Marsaud, plus connu sous le pseudonyme de « Grand Corps Malade », naît le 31 juillet au Blanc Mesnil, dans le 93.

Contrairement aux idées reçues, « Petit Chaton Bleu », comme le surnomme sa mère, n’a pas une enfance particulièrement défavorisée.

« Je n’ai jamais manqué de rien, mes parents avaient un métier, j’allais en vacances l’été. » (Le Figaro, 14/10/06)

Une famille « normale » donc, qui regarde la télé et mange de la soupe.

« Le dimanche soir, le générique de la série anglaise ‘’Benny Hill‘’ retentissait et, pendant ce temps, ma mère broyait les légumes pour préparer la traditionnelle soupe familiale. Là, on savait que l’école approchait, et même si je n’étais pas un mauvais élève, je ressentais une petite angoisse. » (JDD, 18/02/07)

Un peu d’art dans un monde de brutes

Comme n’importe quel gamin de son âge, Fabien Marsaud se passionne pour le foot et n’est jamais le dernier pour faire des conneries.

« Ce qui me plaisait, c’étaient les rigolades entre potes, faire le mur quand il n’y avait pas cours, les parties de foot à la récré. Nous finissions toujours par casser une vitre. En CE2, je me souviens qu’un ami de la famille avait remarqué que j’étais le seul Blanc sur la photo de classe. Moi, je ne m’en étais jamais rendu compte. » (vsd.fr, 31/12/08)

En parallèle de cette enfance classique, le petit Fabien développe un petit penchant pour la scène et le spectacle. Il joue François Ier dans les pièces de théâtre créées par sa sœur, Delphine.

Vers 14-15 ans, il écrit même quelques textes, ses tout premiers.

« Sept ou huit au total, mais je ne sais pas où ils sont. Il y en avait un, pas très original, sur le Front national. » (vsd.fr, 31/12/08)

Mais Fabien Marsaud est davantage tourné vers le sport plutôt que l’art. Pour lui, c’est tout vu : il sera prof de sport.

La piscine du diable

Grand Corps Malade poursuit ses études en STAPS et obtient un DESS Management du sport.

À 20 ans, il fait partie de l’équipe de basket d’Aubervilliers. C’est un athlète prometteur qui doit intégrer le centre de formation de Toulouse.

Sauf que, quelques semaines avant la rentrée, un accident vient subitement contrarier ses plans. Nous sommes le 16 juillet 1997, Fabien Marsaud est alors moniteur de colonie de vacances.

« Il était tard, nous chahutions, j’ai plongé, il n’y avait pas assez d’eau… Je suis revenu à moi au bord de la piscine, mais je ne pouvais plus bouger. » (vsd.fr, 31/12/08)

Fabien Marsaud et son grand corps malade est envoyé à Nantes pour être hospitalisé.

Son père : « Il y a eu un énorme élan d’amour autour de lui. J’ai vu ses copains débarquer à l’hôpital de Nantes. Tous ces grands blacks et beurs étaient en larmes de le voir dans cet état. Ils l’ont soutenu, porté. Si Fabien aime autant Saint-Denis, c’est aussi pour ça. » (Libération, 16/02/06)

L’écriture comme salut

Un an d’efforts, de volonté et d’optimisme ont permis à Grand Corps Malade de se relever. Il quitte son fauteuil roulant, mais garde des séquelles de l’accident. Il se déplace avec des béquilles et trouve un précieux réconfort dans l’écriture.

« J’ai pris mon stylo bleu foncé. J’ai compris que lui et ma béquille pourraient m’aider à avancer. » (Le Point, 02/03/06)

En 2001, Grand Corps Malade n’a pas encore sauté le pas de l’écriture à temps plein. Il a toujours l’optique de travailler dans le sport et trouve un emploi au Stade de France. Il y gère les panneaux publicitaires tout en étant en relation avec les partenaires commerciaux.

« J’ai travaillé quatre piges au Stade de France, de 2001 à 2005,et  ça ne s’est pas très bien fini. J’étais au service marketing. J’ai vu ce qu’est une entreprise privée basée sur la rentabilité à tout prix. On ne partageait pas vraiment les mêmes valeurs. Je suis content d’avoir assisté aux plus grands événements, mais tout le business autour m’a saoulé. » (lejdd.fr, 06/04/08)

Jusqu’au jour où Fabien Marsaud suit son pote John Pucc’Chocolat place Clichy, à Paris. Des gens y slamment et ça lui donne envie. À peine rentré chez lui, il écrit un texte, « Cassiopée », et piaffe d’impatience d’y retourner : il veut lui aussi participer.

Le jour J, à l’inscription, l’organisateur lui demande son surnom. C’est ici que naît son pseudonyme de scène. Fabien répond « Grand Corps Malade », parce que l’expression revient à deux reprises dans le texte.

« J’ai découvert à ce moment-là que je “kiffais” partager mes émotions avec le public, en le regardant droit dans les yeux. » (L’express, 11/05/06)


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