/// CHRONIQUES
Date d'ajout : 24-10-17

Warbly Jets – « Warbly Jets »

Protégés de Liam Ghallagher, Warbly Jets nous viennent tout droit de Los Angeles et se revendiquent influencés par Oasis. Voilà qui intrigue sachant que Liam n’a rien sorti de potable depuis son tout premier album solo. Pourtant force est de constater que ces américains tapent dans le mille et puisent dans un rock lourd et graisseux pour nous proposer un album excessivement addictif aux harmonies entêtantes. Une véritable bonne découverte.

Warbly Jets - « Warbly Jets » : La chroniqueC’est par un « Alive » tonitruant que les américains ouvrent ce premier album éponyme. Huileuses et grasses les guitares du combo nous font irrémédiablement penser aux Dandy Warhols avec cette fougue lente et dévastatrice et ce son si caractéristique. Nous proposant un premier titre à la diction travaillée et au rythme efficace, ils nous emportent vite dans leur univers puissant coloré. Utilisant un fond sonore à l’electro grave sur le magnifique « The Lowdown », ils dessinent un lit puissant qui recueille avec ampleur un rock gras cogneur comme on en fait peu. Superbement orchestré, on tombe vite dans la marmite rock du groupe et l’on se sent pousser des ailes sur une musique qui ne cesse de se regénérer à grand renfort d’une electro captivante et virile.

A l’image d’un Liam Ghallager possédant un humour proche du zéro absolu, on ne rigole pas chez Warbly Jets, quand on dit que l’on fait du rock. Chaque titre apporte son lot de décibels et de puissance rock. Travaillant des guitares aux rondeurs grasses et bedonnantes, les américains ne s’abaissent pas à pousser leur morceaux dans une pop commerciale. Chez Warbly Jets, le rock se savoure plein et entier à l’image de « Ride » où la gravité du background ne cesse d’être digéré par une electro tranchante peuplée de parties aux cordes sous ecstasy.

Loin de suivre une approche classique d’un rock qui pourrait être rapidement barbant, Warbly Jets nous étonnent à chaque titre en nous proposant à chaque fois une nouvelle façon de comprendre sa musique. Sauvages sur le très brutal « Shapeshifter », les américains mélangent une multitudes de sonorités allant jusqu’à saturation pour percer nos tympans avec bonheur sans se départir d’un dynamisme rare.

Chaque titre est un cri d’amour à un rock brut et plein d’entrain. Car Warbly Jets se plaisent aussi à utiliser leur sonorités à la rudesse éprouvée pour nous proposer des rock plus classique rappelant rapidement les Rolling Stones dans leur façon d’aborder leur musique « Fast Change ». Il y a un côté sauvage et pleinement conscient de sauvagerie dans l’approche des américains. S’armant d’une electro tranchante ils n’hésitent pas à puiser dans des sonorité électro pour mieux appuyer leur propos. S’amusant à coller les sons les uns avec les autres ils mettent en place un patchwork festif et diablement entêtant.

Il y a de la joie dans la musique des américains mais pas celle malsaines des groupes dépressifs actuels non celle des années 70s. Sans tomber une seule fois dans la caricature, les américains nous injectent en intraveineuse un rock qui rend heureux à la première note, mélange de Oasis, Dandy Warhols et Rolling Stones avec un gout prononcé pour les mélodies à tomber. Saupoudrant le tout d’une électro tranchante sorte de contrepoint à leur saturation grasse et grésillante, Warbly Jets nous proposent un album fleuve qui restera à coup sur dans les annales.

Arnaud Le Tillau
arnaud.letillau@quai-baco.com


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