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Date d'ajout : 27-03-12

Sinsemilia loue le Summun à Grenoble

Sinsemilia - Quai Baco

L’aventure Sinsemilia commence en CM2 du côté de Grenoble.

Sur les bancs de la classe, Mike et Riké font connaissance et deviennent rapidement amis.

Au collège, les futurs dreadeux se découvrent une passion commune : le reggae.

Mike : « Il est très difficile d’expliquer pourquoi une bande d’ados flashe sur cette musique, pour quelle raison elle devient centrale dans la vie de chacun de ses membres. Je pense que ce qui nous a accrochés, c’est la musique elle-même, mais aussi la poésie des textes et le contenu social de beaucoup d’entre eux. Le fait que le reggae ne soit pas du tout à la mode à l’époque où nous avons commencé a également compté. C’était totalement ringard ! Cela nous a permis de forger notre identité d’ados. » (routard.com)

A l’époque, Mike vient fumer des pétards et gratter quelques notes de Bob Marley dans la chambre de Riké. Plus tard, en 1990, ils forment le groupe Sinsemilia, en référence au titre de Black Uhuru et à la sensimilia, cette plante magique à laquelle on a oté les fleurs pour stimuler la production de THC.

Le groupe se trouve un local pour répéter. En 1991, Sinsé se sent prêt à jouer en public et s’installe sur un trottoir grenoblois à l’occasion de la fête de la musique. Les musiciens sont terrassés par la peur, mais attaquent les premières notes de « Dub Fire », du groupe Aswad, devant un seul spectateur. Mais la nuit ne fait que commencer et Sinsé part en live. La première sortie du groupe est une réussite.

Première récolte

Après cette première expérience, Sinsemilia s’étoffe de nouveaux talents et forme un melting-potes exemplaire. On retrouve Riké au chant et à la guitare, Mike au chant, Natty à la basse, Ivan à la batterie, Zaz aux claviers, Roukin’s aux percus et à la flûte, Karine et Luc au saxo, Fafa à la trompette et Rachid au son.

Tout ce beau petit monde sort, en 1996, l’album auto produit « Première récolte » sur lequel les chansons sont exclusivement en anglais.

Mike : « A cette époque, on écoutait du reggae anglophone parce que la seule chose en reggae qui passait en français, c’était du Gainsbourg qui était quand même davantage du Gainsbourg que du reggae. Et puis, on était jeune. Comme nos idoles chantaient en anglais, on faisait de même. Après nous est venue l’envie d’être mieux compris. » (La république, 30/05/06)

La première récolte est bonne. L’album se vend à 40 000 exemplaires. Mais le grand public ne connaît pas encore le groupe de reggae festif. Jusqu’au jour où il loue la salle du Summun, à Grenoble, pour y organiser son propre concert. Ça se passe le 23 mars 1996, la foule est en délire.

Mike : « J’avais vu dans un magazine le prix de location du Summum. Je me souviens très bien du prix : 15 000 francs. Je me suis dit que ce n’était pas si cher que ça. J’ai alors pris rendez vous avec le patron. Il ne me connaissait pas, je lui ai dit ‘’Je pense qu’on va faire un concert chez vous’’. Il nous a vraiment aidés. Il fallait 1 200 personnes et on était 3 400. On a vu le patron du Summum pleurer, les techniciens aussi. » (Dauphiné Libéré, 27/01/09)

Après cette première date, Sinsemilia multiplie les concerts dans toute la France. Le groupe joue au Bataclan à guichet fermé en 97 puis participe aux Eurockéennes de Belfort quelques semaines plus tard. Le temps des tremblements avant de se lancer est définitivement passé. Chaque date, chaque scène est un formidable show bourré d’énergie et de bonnes vibes.


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