Smith Westerns – « Soft Will »

Cela fait maintenant 2 ans que Smith Westerns nous avais impressionné de leur deuxième album « Dye it Blonde ». Les américains nous reviennent cette année avec « Soft Will » dans cette même lignée très 90’s dans le son mais la magie présente sur les anciens albums commence ici à s’éroder.
Démarrant avec un « 3am spiritual » tubuesque et dont le son caractéristique nous fait de suite entrer dans l’univers des américains, « Soft Will » s’annonce comme une redite de leurs précédents albums. Perdus dans une reverb un peu cheap, Smith Westerns nous sert son ambiance sonore si caractéristique et attachante sur des titres comme « Best friend » ou « Fool Proof ». Mélange extrêmement mélodique de claviers et guitares, les américains se permettent une incursion dans une pop proche d’un psychédélisme très 70’s n’hésitant pas à utiliser cassures et autres ruptures pour mener à bien un titre somme toute très entêtant.
Toujours très attaché à leur tourbillon d’harmonie et de notes, l’influence des Smith Westerns semble s’amenuiser et la recette perdre de son souffle. On a cette impression d’un groupe travaillant finalement mécaniquement, déroulant sa pop certes sympathique mais vite coulante et perdue dans un echo aseptisé qui fonctionnait sur les précédents albums mais semble ici en perte de vitesse.
Que cela soit sur « Idol » ou « Glossed », le son extrêmement bien produit de cet album fonctionne à merveille mais finit par nous écœurer. Il y a chez les garçons de Chicago cette propension à rendre tout extrêmement mélodique et riche en terme de sonorité quitte à faire pencher leur musique vers un style très easy listening qui pourrait en rabrouer plus d’un.
On est donc en présence d’un album extrêmement cohérent au niveau du son mais de ce fait un peu lisse au bout d’une écouté prolongée. Les titres se suivent et se ressemblent, excepté quelques écarts minimes tel « XXIII » entêtant et travaillé qui nous envoûte de son instrumentation.
Beaucoup plus lisse et sage que leur précédent album, Smith Westerns nous propose un « Soft Will » extrêmement cohérent mais qui du coup ne souffre pas qu’on s’y attarde. A une époque où la musique s’écoute à tort et à travers, sûr que les américains sont dans le vrai, proposant une matière sonore plus qu’une suite de titre.
Arnaud Le Tillau
arnaud.letillau@quai-baco.com



































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