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Date d'ajout : 23-11-12

Blur – « Parklive »

Chronique Blur Parklive - Quai Baco
Blur est de retour dans les bacs avec un nouvel album live, « Parklive » . 3ème album live de leur carrière, Ce concert-évenement s’est déroulé le 13 août dernier à Hyde Park, lors de la clôture des Jeux Olympiques de Londres. 

« Parklive », le nouvel album live de Blur. Il a fallu au moins 5 bonnes minutes à l’équipe d’EMI pour trouver ce titre. Ce concert était l’occasion idéale pour le groupe de rejouer ses classiques devant un public conquis.

En effet, l’inévitable « Girls and boys » ouvre le show, et c’est parti pour plus de 2 heures de pop/rock à l’anglaise. Damon Albarn montre une nouvelle fois qu’il est un showman incroyable et maîtrise son sujet. Son frère-ennemi Graham Coxon assure d’excellentes parties de guitares avec un son énorme et l’utilisation intelligente d’effets.

Blur "Parklive" - Quai BacoLes tubes s’enchaînent avec une grande part réservée à l’album « Parklife » de 1994. On y retrouve les classiques « Jubilee », « This is a low » et « Parklife » en duo avec Phil Daniels, déjà présent sur la version album. On est de retour 20 ans en arrière avec un mur du son très rock, et qui dit rock, dit forcément une justesse parfois douteuse dans le chant et quelques notes de guitares assez aléatoires, ainsi que des morceaux joués à 200 kms/heure (« Song 2 » pliée en moins de 2 minutes, montre en main) mais l’énergie compense largement ces menus défauts. On peut tout de même déplorer le son parfois brouillon de ce genre de concerts dans des lieux immenses, où une acoustique hasardeuse transforme les distorsions en bouillie sonore…

Qu’importe le son moyen, Blur est grand groupe et le démontre une nouvelle fois avec d’excellentes versions des classiques « Tender » et « End of the century », mais aussi en interprétant des titres beaucoup plus rares du groupe, comme l’excellent tube pop « Young and lovely », face B de 1993, ou le dernier single en date « Under the westway », très belle ballade sortie quelques mois plus tôt.

Damon Albarn est en grande forme et fait le show comme jamais, Graham Coxon démontre une nouvelle fois qu’il est un guitariste hors-norme et inventif, et le public anglais gonflé à la bière donne de la voix. On constate que le répertoire du groupe n’a pas pris une ride, mais on peu regretter que les versions jouées en concert restent finalement assez proches des versions studios ou des interprétations live du groupe depuis plusieurs années, alors que Damon Albarn est connu pour son éclectisme et ses prises de risques musicales.

C’est d’ailleurs la question qu’on peut se poser à l’écoute de cet album: Blur et son rock énervé semblent tellement éloignés des préoccupations musicales actuelles de Damon Albarn (The good, the bad and the Queen, ses opéras, la musique africaine…), qu’on peut se demander quel peut-être l’avenir du groupe. Damon Albarn et Graham Coxon, les têtes pensantes, disent tout et son contraire, et les rumeurs de séparations/reformations se suivent.

Certes, le frontman prends du plaisir à entonner « Country house » devant 50000 personnes, mais est-il suffisamment motivé pour retourner en studio avec ses camarades de lycée? La question reste en suspens. En attendant, on se remet « Beetlebum » pour le plaisir.

Marty Tobin
marty.tobin@quai-baco.com


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