Lewis Ofman – Sonic Poems : La Chronique
On parle de lui depuis maintenant plus de 4 ans comme un petit génie de la musique électronique. Multipliant les collaboration internationales, Lewis Ofman nous propose enfin son premier album intitulé « Sonic Poems » qui le voit poser son univers avec simplicité. Dans une électro très 80’s mélangeant romance un peu sucrée et rythmique toujours enivrante, le parisien nous emporte dans un album parfois inégal mais toujours sincère.

Dès « Such a Good Day » on retrouve complètement l’approche du parisien qui nous envoie dans ce premier titre un background au groove acéré ne vous lâchant pas une seule seconde. Jouant d’une électro mélancolique et dansante, le français pose de suite le ton de cet album dans un premier titre reflet de ses inspirations. On se laisse prendre au jeu de cette composition qui au fur et à mesure de ce mantra devient ironique pour finir par être flippant. Dans une composition à la mécanique bien huilée, Lewis Ofman couvre un large spectre de sonorités toutes plus synthétiques les unes que les autres aux couleurs flashy.
Très inspirée par les sons des années 80 proche du lo-fi parfois, Lewis Ofman nous fait naviguer avec bonheur dans une électro très club qui n’en finit pas de nous propulser dans un univers très synthétique. Titre assez ancien et déjà présent su un de ses précédents EP « Attitude » apparait pourtant comme une pièce maîtresse de ce premier album. Sur une base très jeu vidéo année 80, le parisien construit une nouvelle fois une pépite électro avec trois fois rien si ce n’est un groove puissant et ravageur ainsi qu’une rythmique qui ne vous laisse pas de marbre une seconde. Dans des instrumentation soignée, le français signe un titre haute couture aux envolées joyeuses et distinguées.
Multipliant les romance aux sonorités moelleuse, il ne cesse de remettre au goût du jour un style un peu désuet. Mélange de AIR et de Sébastien Tellier sur « MidnightSex », Lewis Ofman se plait à jouer avec le kitsch dans un « Regarde Moi » lascif et proche de la caricature. Pourtant rien de vulgaire ne transparaît et c’est l’œuvre qui s’impose à nous dans son intégralité. Proche de la BO de film sur nombre de ses productions, le parisien n’en finit pas de creuser son univers à la recherche du morceau parfait.
Avec Lewis Ofman le jazz n’est jamais très loin et vient caresser une électro entre vision 80’s populaire et électro élitiste aux flashs revenus en grâce. Au travers d’une galerie de claviers tous plus vintage les uns que les autres, Lewis Ofman affute ses sonorités pour mieux nous imprégner de son univers complexe et saturé de couleur. Excellant dans l’art de transmettre en quelques notes une électro qui se retrouve ici terriblement attractive et transformée dans un mélange très 80’s, Lewis Ofman nous fait redécouvrir à sa sauce les années 80 dans ce qu’elles avaient d’excessive et de puissante. Passionnant dans sa façon de raconter cette époque à sa façon, le français crève la bande son à grand renfort d’une musique au synthétiseurs éblouissants.
Notre coups de
: ATTITUDE, BOOM BOOM
Note : 7.5/10
Arnaud Le Tillau
arnaud.letillau@quai-baco.com



































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