Nicolas Jules – « La nuit était douce comme la queue rousse du diable au sortir du bain »

Artiste connu et reconnu dans le petit monde de la nouvelle chanson Française, Nicolas Jules s’est déjà beaucoup produit en première partie de nombre de ses collègues. Il sort en ce début d’année son 7ème album studio dont le titre « La nuit était douce comme la queue rousse du diable au sortir du bain » dénote l’univers fantasque et rêveur du personnage.
Il y a ce côté chansonnier, dans la musique de Nicolas, remis au goût du jour. Il traîne avec lui une vraie tradition du divertissement. Raconter des histoires pour faire rire ou rêver, c’est çe qui le pousse à faire de la musique. C’est ce que l’on ressent de suite dés les premiers titres « A la gomme » et « Toucher » où la dérision et le côté fantasque de Mr. Jules se fait jour.
La musique chez Nicolas, souvent très propre et efficace, n’en demeure pas moins le terreau sur lequel pousse ses bons mots. Privilégiant le texte et son contenu à l’accompagnement, il fait à mon sens une erreur de taille en stéréotypant ses arrangements tantôt complètement rockabily « Mardi Gras » ou reggae variet´ très proches de ce que fait Lavilliers « Météore ». Cette musique manque de nuance et nous empêche par moment de rentrer complètement dans les chansons.
Parfois un peu enfantins, ses morceaux ne coulent pas toujours tout seuls. Textes ciselés, bons mots, références incessantes, Nicolas Jules brille par son écriture rappelant Juliette dans la truculence et le côté rabelaisien. La critique ne s’y est pas trompée lui décernant pas moins de 4 prix récompensant son sens de l’écriture.
Peut-être un peu cérébrale, ses chansons bien que très construites semblent manquer d’un peu de magie. Malgré des arrangements très étudiés et collant parfaitement aux textes, il nous perd parfois dans ses histoires.
Il y a un univers Nicolas Jules mais un peu classique, un peu vu et revu, lisse et certaines fois sans grande inspiration. Fantasque, il ne semble pourtant pas assez atypique pour ressortir dans le foisonnement de la chanson française actuelle.
Album chansonnier, riche en bon mots, poétique, « La nuit était douce comme la queue rousse du diable au sortir du bain » n’en demeure pas moins en deçà de la nouvelle scène française actuelle et ce, à cause de cette propension à miser en grande partie sur le texte. Il ne manque pas grand chose à Nicolas pour percer définitivement et se mesurer aux Fersen et autres Murat de quelques années ses cadets.
Arnaud Le Tillau
arnaud.letillau@quai-baco.com




































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