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Date d'ajout : 24-03-14

Vincent Delerm fait son cinéma au Théâtre Déjazet

Le Théâtre Déjazet était complet vendredi soir pour Vincent Delerm qui a pris depuis début mars ses quartiers dans ce beau théâtre parisien. Scindé en deux parties, le français défendait son dernier album « Les Amants Parallèles ». Pudique, presque gêné, le français nous propose une prestation ente mélancolie et solennité, éphémère et touchante.

Vincent Delerm fait son cinéma au Théâtre DéjazetRétroprojecteur, piano à queue Steinway, piano mécanique, la décoration est pour le moins spartiate. Vincent Delerm tout de noir vêtu, à l’exception de tennis blanches, apparaît frêle et délicat. Démarrant par « L’avion », il nous raconte cette histoire d’amour, fil conducteur de ce dernier album éminemment cinématographique.

Enchaînant les titres dans l’ordre de l’album, il nous enivre de cette musique très filmique apportant certaine fois du liant à son histoire par quelques anecdotes. Léger parfois, profond souvent, il met en place une ambiance des plus intimistes. Utilisant un système ingénieux de projection au rétro projecteur, il nous émerveille de ses trouvailles lumineuses nous ramenant à nos joies d’enfant sur « Grand Plongeoir ».

Delerm propose en maître pianiste des mélodies à tomber à la fois chaleureuses et mélancoliques à l’image du magnifique « Hacienda » où la magie musicale opère progressivement. Voix off, mélange délicats et harmonieux, le jeu des deux pianos au son parfois granuleux nous envoûte sur « Ils avaient fait les valises la nuit ».

Au travers d’une deuxième partie plus légère, Vincent Delerm utilise son répertoire pour ne choisir que des morceaux ayant trait au couple et aux relations à deux. Que cela soit sur le délicieux « La vipère du Gabon » ou le plus énergique « 4ème de couverture », le public acquis à sa cause chante doucement, applaudit et se prend au jeu de cet artiste unique.

Délicieusement nostalgique, Vincent Delerm fait son cinéma au théâtre. Instants de grâce, beauté éphémère, anecdotes, souvenirs, le français semble être cet oncle qui lors des réunions de famille se met au piano diffusant une ambiance familiale si agréable. Sans dégouliner, toujours pudique, la mélancolie du français est à l’image de ses personnages simples et sans artifice. Un seul mot d’ordre : courez-y!

Retrouvez la chronique de l’album « Les Amants Parallèles »

Arnaud Le Tillau
arnaud.letillau@quai-baco.com

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