/// CHRONIQUES
Date d'ajout : 19-03-14

The War On Drugs – « Lost In The Dream »

Formés en 2005, The War on Drugs nous présentent leur 3ème album intitulé « Lost in The Dream ». Au travers d’une pop brillante et travaillée, la bande d’Adam Granduciel nous ravit de ses envolées pop synthétiques rappelant diablement la très bonne pop des années 90.

Dès « Under Pressure », on est de suite emporté dans cette atmosphère excessivement 90’s à l’orchestration élégante et brillante. Travaillant dans une approche pop un peu « papier glacé », les américains ne s’encombrent pas de faux semblant et tracent leur route un peu kitsch à grand renfort d’harmonies de guitares et de claviers plus vintages les uns que les autres. Pourtant rien de risible dans cette musique, en effet il y a chez ces 4 garçons cette façon d’être à contre courant et de l’assumer pleinement.

On pense de suite à Dire Straits et à son leader Mark Knopfler sur des titres comme « An Ocean in Between the Wave » ou « Red Eyes » dans lesquels, au travers d’une pop véritablement mainstream mais de très bonne qualité, on découvre une finesse dans des arrangements à la limite de la country. Titres au long court, chaque solo vous fait se dresser les poils et les 7 minutes de chaque chanson passent trop vite. Il y’a dans la musique des américains tout ce que les années 90 comptent de clichés ou de traits caractéristiques pourtant on ne s’ennuie pas, portés par cette musique d’une extrême qualité.

Abordant chaque morceau avec une liberté folle, les garçons de The War On Drugs ne se posent aucune limite et rejoignent en cela un autre américain, Kurt Vile, qui Ô surprise se trouve être un des fondateurs du groupe qu’il a quitté en 2006 préférant se consacrer à sa carrière solo. Il y a chez les américains cette volonté de produire des titres sans contrainte en y intégrant ce qui leur semble le meilleur. On se retrouve donc avec des morceaux au long court dépassant allègrement les 5 min mais dont la force ne se dément pas de seconde en seconde.

Bien que franchissant parfois la ligne jaune sur un titre comme « Dissapearing » coulant et sans grand relief, ce troisième album des 4 gars de Philadelphie nous délivre uns musique lumineuse et mélodique à souhait qui nous emporte par sa finesse et son intelligence. Libre et ne souffrant d’aucune contrainte « Lost in The Dream » semble être un puits sans fond de créativité dans un cadre musical bien défini. Avec de tels groupes comme ambassadeurs, la pop mainstream à réellement de beau jour devant elle!

Arnaud Le Tillau
arnaud.letillau@quai-baco.com


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