Cinquième étape méditerranéenne : Juan-les-Pins. Après la Manche et le littoral Atlantique, direction Juan-les-Pins et la Côte d’Azur. Quai Baco continue son tour de France des plages sur lesquelles les artistes d’hier et d’aujourd’hui ont des anecdotes à nous raconter.

Si Fabien Cahen y a rencontré Bono en lui offrant l’album « Belle Journée » de Cox avant que U2 ne sorte six mois plus tard son single « Beautiful Day », Juan-les-Pins est surtout connu pour héberger la mythique salle du Vieux Colombier.

La salle du Vieux Colombier en août 1952 - Crédits : Patrice Koch / FlickR

C’est ici que Johnny a fait ses premières armes.

« J’ai assuré la première partie de Georges Brassens au Vieux Colombier où j’avais un contrat pour la saison, à l’été 1958. Je mourais de trac, mais il m’a rassuré : « T’inquiète pas : les gens sont là pour t’aimer. » Il m’a aussi dit : « Faudra un jour qu’on fasse une chanson ensemble. » »

Deux ans plus tard, Johnny est retourné jouer au Vieux Colombier et s’est lié d’amitié avec certains spectateurs comme Dora Doll, Hugues Aufray, Sacha Distel, Charles Trenet ou Carlos.

Carlos, justement, a lui aussi fait ses premiers pas dans l’industrie musicale grâce à la salle du Vieux Colombier.

« C’est là que j’ai vraiment appris ce qu’était le music-hall. J’y ai découvert ce qu’était une sonorisation, des micros, des amplificateurs, des lumières. » (Je m’appelle Carlos, p.94)

Avec Paul, l’homme à tout faire du Vieux Colombier, il partait en expédition la nuit pour coller des affiches de concert entre Menton et Saint-Tropez. C’est à cette occasion qu’il a rencontré pour la première fois Claude François, la future star collait elle aussi ses propres affiches.