Après « Days » en 2011, les américains de Real Estate sont de retour avec un « Atlas » qui ne bouleverse en rien la pop cristalline et mélancolique du groupe, mais enfonce encore un peu plus le clou de leur pop ensoleillée teintée d’arpèges et d’harmonies impeccables.

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Les Real Estate sont surement de grand romantiques. « Atlas » enchaîne les ballades lumineuses aux fines senteurs 70’s, avec toujours un brin de nostalgie et d’amertume dans des mélodies intemporelles. De la pop qui prend le temps d’installer une ambiance et laisse la part belle aux parties instrumentales comme sur le très réussi « April’s Song », et particulièrement aux guitares.

Car une particularité étonnante de Real Estate, c’est d’être un groupe « à guitare » sans grosse distorsion ou morceau de bravoure qui s’éternise. Le quintet préfère miser sur de beaux arpèges claires (« Talking Backwards », « Crime »…), des riffs à coup de flanger (« April’s Song ») ou des solos limpides (« Primitive »).

A l’image de « The Bend », on roule alors tranquillement sur les côtes ensoleillés de Californie, mais avec toujours cette légère brume londonienne faite de reverbs et d’harmonies subtiles. « Atlas » laisse respirer les instruments et les mélodies sans charger outre-mesure les arrangements. Simple et efficace, le groupe vise juste sans chercher à bouleverser son style habituel. Les belles mélodies pop sont au centre de chaque composition, que ce soit sur « Horizon » ou l’excellent « How might I live », et sont portées par juste ce qu’il faut de guitares cristallines et de pianos dépouillés.

Une fois encore, on suit avec plaisir Real Estate dans leurs méandres pop tour à tour langoureux et scintillants. Rien de nouveau sous leur soleil, mais il y fait toujours aussi bon lézarder en toute quiétude.

Marty Tobin
marty.tobin@quai-baco.com