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Date d'ajout : 06-04-19

Les Innocents – « 6 ½ »

Avec Mandarine, les Innocents nous revenaient, prenant progressivement leurs marques, dans un album dont tout les titres avaient été écrit à 4 mains. « 6 1/2 » est l’occasion de pérenniser ce retour au travers d’un opus qui voit maintenant le duo se faire beaucoup plus confiance. Ainsi JC Urbain et JP Nataf écrivent chacun à leur tour plusieurs titres de ce nouvel opus baigné d’une pop folk lumineuse. Véritables pourfendeurs d’une musique de qualité, les français nous délivrent un album élégant et terriblement addictif au ronronnement plaisant. 

Les Innocents - "6 ½" : La chronique

Pop solaire et mélodique sur « Quand la nuit tombe » en forme d’ouverture puissante et entrainante, la musique des Innocents continue à nous impressionner de sa qualité et de sa rigueur. Dans une composition des plus éclatante, les français multiplient les bonnes idées pour mieux nous enivrer de leurs harmonies cristallines. Au travers d’une pop ample et enveloppante, ils prouvent une fois de plus leur maitrise d’un style qu’ils ont toujours su mettre en valeur. Mettant de côté ses arabesque pop JP Nataf nous revient dans une approche à la pop classique mais diablement efficace qui s’insinue dans nos cerveaux pour ne plus jamais en sortir. 

Au travers d’un mille feuille sonore, les Innocents dessinent un volet supplémentaire à leur discographie se plaisant à continuer leur route avec emphase dans une pop folk tendre et légère qu’ils savent si bien manier. Mettant en avant leurs voix complémentaires, ils nous enivrent de leur pop élégante dans des compositions ensoleillées et diablement maîtrisées « Apache » . Loin de se mettre en danger, les Innocents nous transportent dans leur univers aux couleurs pastels. Avec cette approche ronronnante, ils dessinent une pop nuancée aux multiples couches d’instrumentation. 

Maîtres en mélodies douces et subtiles, les Innocents transcendent une pop folk grâce à un talent stylistique hors norme qui les voit mettre en commun leur signature propre pour un rendu extrêmement addictif. Les français ne cessent de nous transmettent cette douce folie, ce swing intimiste éclatant qu’il retranscrivent avec douceur dans une instrumentation où mélodies et sonorités ne cessent de se construire de concert pour mieux nous enivrer de leur tourbillon éphémère « Opale » . 

Sur « Slow#1 » , avec sa seule voix JP Nataf nous transporte dans les vallées de ses mélodies insondables qui avec douceur prennent des chemins sinueux pour mieux nous perdre dans une pop éclatante. Il y a une sorte d’hypnose au travers de cette voix au grain fort et ces mélodies tournantes qui progressivement nous font perdre pieds. La musique des innocents semble nous envelopper dans une progression au mélodisme fou qui ne cesse de nous surprendre à chaque mesure. On retrouve la justesse d’un Maxime Leforestier et le génie d’un Goldman dans ces titres excessivement entêtant.

On retrouve dans ce « 6 1/2 » les fondamentaux des Innocents, ce mélange de lucidité commerciale et de délicatesse artistique qui ne cesse de nous entraîner même pour les titres les plus classique dans un tourbillon de saveur sonore dans lequel il fait bon se perdre. On se laisse porter par cette musique fluette et bien ancrée dans une pop à l’élégance française. Avec simplicité, le groupe dessine sa vision d’une pop délicate et parfumée, qui à aucun moment n’apparaît cheap. Avec un sens inné de la mélodie complexe, les innocents se font plaisir dans un album à la pop cousue main et éclatante.

Arnaud Le Tillau
arnaud.letillau@quai-baco.com


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